"Hôtels hospitaliers" : 41 établissements sélectionnés pour une expérimentation

Un appel à projet avait été lancé par le gouvernement en février auprès des hôpitaux désireux de mettre en place des structures d’hébergement appelés "hôtels hospitaliers". Ceux-ci serviront à éviter de passer la nuit à l’hôpital lorsque ce n’est pas nécessaire, ce qui est plus coûteux, et permettront de rester à proximité en cas de soins répétitifs ou d’opération programmée.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Il faudrait, selon la CGT, 29 millions d’euros pour payer les fournisseurs de l'hôpital.
Il faudrait, selon la CGT, 29 millions d’euros pour payer les fournisseurs de l'hôpital.


Reportage diffusé le 19 avril 2017

Une quarantaine d'établissements de santé pourront participer à l'expérimentation sur trois ans "d'hôtels hospitaliers", des structures d'hébergement devant servir de sas avec le domicile de certains patients, selon un arrêté paru mercredi au Journal officiel. Un dispositif qui existait déjà à hôpital pédiatrique Robert-Debré de l'AP-HP, grâce à un accord avec un hôtel, comme le montre le reportage ci-dessus diffusé le 19 avril dernier dans le "Magazine de la santé".

Le précédent gouvernement avait lancé en février un appel à projets auprès des hôpitaux désireux de mettre en oeuvre cette mesure, adoptée fin 2014 dans le budget de la Sécurité sociale 2015 pour favoriser le virage ambulatoire en évitant les nuits coûteuses à l'hôpital et en améliorant le "confort" des patients. Une journée d'hospitalisation coûte entre 1.000 et 1.500 euros, contre 50 à 150 euros pour une nuit d'hôtel. L’expérimentation doit durer trois ans.

Assurée par l'établissement, la prestation d'hébergement pourra être réalisée dans ses propres locaux, mais distincts de ceux réservés à l'hospitalisation, ou bien par un tiers, notamment un prestataire hôtelier ou un partenaire associatif avec lequel il aura passé une convention.

Eviter les "transports fatigants"

Ce nouveau service concernera les patients ne nécessitant pas de soins médicaux particuliers et habitant seuls ou à distance de l'hôpital, en amont ou en aval de leur prise en charge. Il doit permettre, par exemple, d'éviter les "transports fatigants" lors de soins répétitifs dans le cadre d'une radiothérapie, ou encore de faciliter la chirurgie ambulatoire, générant ainsi des économies pour l'Assurance maladie.

L'expérimentation sera financée par le fonds d'intervention régional (FIR). Les frais à la charge du patient seront les mêmes que dans le cadre d'un hébergement à l'hôpital, avait indiqué le précédent ministère de la Santé.

Parmi les 41 établissements "autorisés à proposer à titre expérimental un hébergement temporaire non médicalisé de patients", selon l'arrêté, figurent ainsi le "groupe hospitalier Est, hôpital femme mère enfant (HCL)" de Lyon, les CHU de Montpellier, de la Réunion, de Toulouse, de Nantes, de Nice ou encore les hôpitaux parisiens Necker, Robert Debré et l'Institut Curie. L'infirmerie protestante de Lyon (Caluire-et-Cuire) ou encore le Centre mutualiste de rééducation de Kerpape (Ploemer, Morbihan) ont également été sélectionnés.

Avec AFP