TEP-IRM, une technique d'imagerie innovante

Décrypter enfin tous les mécanismes de la maladie d'Alzheimer et des autres maladies qui atteignent le cerveau sera peut-être bientôt possible grâce à une nouvelle technique d'imagerie médicale appelée TEP-IRM. Cette machine est également utilisée afin de poser un diagnostic pour les personnes présentant des troubles de la mémoire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Affronter le diagnostic de maladie d'Alzheimer est toujours une épreuve pour les patients et parfois même pour les soignants. Car les stades précoces peuvent être difficiles à identifier. Mais une nouvelle technique d'imagerie, la TEP-IRM, permet d'explorer différemment le cerveau. D'abord pour des projets de recherche en neurosciences, mais aussi pour répondre aux inquiétudes provoquées par une perte de mémoire.

La TEP-IRM est une association de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) avec la TEP, une caméra qui visualise certaines cellules grâce à l'injection de produits légèrement radioactifs, par exemple du glucose normalement très consommé par les neurones. Une faible absorption signale donc un problème.

Cette double technique permettrait ainsi un diagnostic et une prise en charge plus précoces de la maladie d'Alzheimer. Son intérêt est aussi évalué en cancérologie, cette fois ce sont les cellules malignes qui absorbent particulièrement le glucose injecté. L'association avec l'IRM permet ainsi une meilleure identification de l'évolution de la maladie, au niveau de la bouche par exemple.

"Parfois, on se pose la question de savoir si le ganglion est bénin ou malin. On a des critères à l'IRM en faveur de la bénignité et en faveur de la malignité qui sont bien codifiés. Mais parfois on est en limite, on ne sait pas trop. Et la TEP avec l'intensité de fixation va nous dire tout de suite si le ganglion est malin", explique le Dr Melika Amor-Sahli, radiologue.

Avec un élément crucial apporté par cette double imagerie simultanée : les médecins sont sûrs de parler du même ganglion, comme le souligne le Pr Aurélie Kas, médecin nucléaire : "Nous avons au moins la certitude que les examens sont réalisés dans la même position. Et pour des régions aussi complexes avec une anatomie aussi compliquée que la région cervico-faciale, c'est un avantage évident pour l'interprétation". Et cette précision est aussi essentielle pour révéler d'éventuelles métastases à distance de la tumeur principale. Des éléments décisifs pour définir les futurs traitements du patient.