Des mesures pour lutter contre le harcèlement sexiste dans les transports

Sifflements, remarques désobligeantes, main aux fesses… Le harcèlement sexiste concerne chaque femme qui emprunte les transports en commun. Et la moitié des victimes sont mineures… Pour lutter contre ces violences fréquentes dans les trains et les bus, la ministre de la Santé annonce mettre en place des mesures fortes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Les taux de particules fines de l'air du métro dépassent largement les recommandations de l'OMS
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Intimidant et dégradant, "le harcèlement sexiste se caractérise par le fait d’imposer tout propos ou comportement, à raison du sexe, de l’orientation ou de l’identité sexuelle qui a pour objet ou effet de créer une situation (…) portant ainsi atteinte à la dignité de la personne", explique un rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. 100% des femmes qui prennent les transports en commun en ont été victimes. Ce constat dressé par le Haut Conseil a été remis à la ministre de la Santé le 16 avril 2015.

Si deux tiers des victimes d'injures sont des femmes, les hommes ne sont pas non plus épargnés. Ils sont plus souvent victimes de coups et de blessures. Le rapport a immédiatement fait réagir le ministère de la Santé et du droit des femmes. "Le gouvernement prendrait des mesures fortes d’ici quelques semaines parce qu’il n’est pas tolérable de ne pas pouvoir prendre un transport en commun sans être importunée", explique la ministre le 16 avril sur I-Télé.

Trois angles d'attaque contre le harcèlement sexiste

Le plan d'action, intitulé "stop au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles sur toute la ligne", devra prendre effet dans les prochaines semaines. Il prévoit notamment de renforcer les signaux d'alertes pour les usagers des transports : sonnette d'alarme, numéro d'urgence (le 3117 pour la SNCF), bornes d'appel sur les quais…

Des dispositifs déjà existants qui devraient être consolidés par de nouveaux. Le Haut Conseil préconise, par exemple, de permettre aux usagers de signaler ces actes, a posteriori, sur les sites internet et réseaux sociaux des entreprises de transport. Les agents devraient, par ailleurs être formés à ces harcèlements et les publicités sur les quais contrôlées pour éviter toute dérives sexistes…

Autre expérimentation envisagée : la descente "entre deux arrêts", pour permettre aux personnes seules qui prennent le bus par exemple, de descendre au plus proche de leur domicile. Enfin, une campagne de sensibilisation pourrait être lancée, dans l'espoir que ces violences puissent un jour être débanalisées.