Recyclage des médicaments : adoptez les bons réflexes !

79% des Français déclarent rapporter leurs médicaments non utilisés ou périmés à leur pharmacien. Un bon réflexe encouragé par l'association Cyclamed. Que faire des médicaments périmés ou que nous n'utilisez plus ? Comment et pourquoi ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Médicaments inutilisés : mode d'emploi
Médicaments inutilisés : mode d'emploi  —  Le Magazine de la Santé - France 5

Depuis le début de l'année 2017, l'association Cyclamed recommande de jeter les emballages en carton et notices en papier des médicaments au tri sélectif, à part, avant d'emmener les comprimés non utilisés en pharmacie. Ce petit geste supplémentaire permet d'aller encore un peu plus loin dans cette démarche éco-citoyenne. Les consignes du tri des médicaments non utilisés restent quant à elles les mêmes :

  • Ne ramener en pharmacie que les comprimés
  • Mettre au tri sélectif emballages en carton et notices en papier
  • Les officines ne peuvent accepter les produits vétérinaires, ni les produits de parapharmacie
     

Tout pharmacien a aujourd'hui l'obligation de récupérer les médicaments non utilisés. L'association Cyclamed invite également les officines à informer systématiquement les consommateurs sur ce dispositif. Mais pour la majorité des Français, ramener les médicaments non utilisés ou périmés en pharmacie est devenu un réflexe.

Une démarche éco-citoyenne

Financé et créé par l'industrie pharmaceutique en 1994, ce dispositif a plusieurs objectifs : "La finalité de rapporter ses médicaments en pharmacie, c'est d'abord de préserver notre santé personnelle et faire de la sécurité sanitaire domestique. Moins on a de médicaments chez soi, moins on est tenté que des enfants les prennent, que les personnes âgées les confondent avec d'autres produits… Ensuite, c'est tout un processus de sécurité et de protection de l'environnement. On les jette dans les toilettes, à la poubelle et on contribue à polluer nos stations d'épuration et on risque à terme de polluer les nappes phréatiques", rappelle Thierry Moreau-Defarges, président de l'association Cyclamed.

En 2016, les officines ont collecté près de 11.000 tonnes de médicaments non utilisés. Des produits ensuite acheminés vers des usines de traitement des déchets pour y être revalorisés. "Les déchets sont incinérés à une température de 850 degrés et produisent de l'énergie soit sous forme de vapeur, soit sous forme d'électricité", précise Philippe Sibert, directeur commerce valorisation entreprises chez Véolia.

Depuis 2009, la loi interdit toute redistribution de médicaments non utilisés à des associations humanitaires. 100% sont donc ainsi recyclés.