Numerus clausus pour les études de santé : la fin est annoncée

Le numerus clausus, qui fixe le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine, sera bien supprimé dès la rentrée 2020.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le 24 octobre, le parquet de Caen a annoncé l'ouverture d'une enquête de police après le signalement de faits de bizutage.
Le 24 octobre, le parquet de Caen a annoncé l'ouverture d'une enquête de police après le signalement de faits de bizutage.

Ce sont désormais les universités qui décideront elles-mêmes du nombre d’admis en 2ème et 3ème année de médecine. La fin du numerus clausus fait partie du projet de loi santé de la ministre Agnès Buzyn, dévoilé ce jeudi, et qui sera envoyé au Conseil d’Etat la semaine prochaine.

Une décision désormais prise par les universités

Depuis 1971, le numerus clausus, déterminé par un arrêté ministériel, fixe chaque année le nombre d’admis à l’issue du concours de la fin de 1ère année de médecine. Dès la rentrée 2020, chaque université déterminera le nombre d’admis en 2ème et 3ème année de médecine, dentaire, pharmacie et maïeutique (sage-femme). Elles fixeront aussi leurs propres ”objectifs d’admission” en 4ème année, sous le contrôle du ministère.

Les épreuves classantes pour entrer en internat en fin de 6ème année de médecine vont également disparaître. Les futurs externes, qui débuteront leur 4ème année à la rentrée 2019, passeront de nouveaux examens, auxquels ils devront obtenir ”une note minimale”. Avant l’été, le gouvernement avait déjà instauré la suppression de certains examens en fin de sixième année.

 Le but, selon le ministère, est de ”permettre l’accès à ces études à partir de voies diversifiées”, même si ”l’ensemble du processus demeurera exigeant et sélectif”. Le système actuel est très sélectif : environ 8.200 candidats sur 60.000, soit un candidat sur sept, passe le cap de la première année. Le projet de loi devrait arriver au Parlement avant l’été.