La pandémie aggrave la malnutrition des enfants dans le monde

6,7 millions d’enfants supplémentaires dans le monde pourraient souffrir de malnutrition à cause de l’épidémie de coronavirus, selon l’Unicef qui réclame une aide de 2,4 milliards de dollars.  

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Près de 7 millions d'enfants dans le monde pourraient souffrir de malnutrition en raison de la pandémie de Covid-19
Près de 7 millions d'enfants dans le monde pourraient souffrir de malnutrition en raison de la pandémie de Covid-19

Avant la pandémie, 47 millions d’enfants à travers le monde souffraient déjà en 2019 des effets de la malnutrition. “En l’absence de mesures urgentes, le nombre d’enfants souffrant de ce problème dans le monde pourrait s’élever à près de 54 millions au cours de l’année, soit des niveaux jamais atteints durant ce millénaire, précise un récent rapport de l’Unicef

 

« Il est de plus en plus évident que les répercussions de la pandémie causent plus de ravages chez les enfants que la maladie elle-même », affirme Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « La proportion de ménages touchés par la pauvreté et l’insécurité alimentaire a augmenté. Les services essentiels de nutrition et les chaînes d’approvisionnement sont perturbés. Le prix des denrées alimentaires s’est envolé. La qualité de l’alimentation des enfants a donc diminué et les taux de malnutrition vont ainsi augmenter. » 

 

Cette alerte lancée par l’Unicef s’appuie sur une analyse publiée dans la revue scientifique The Lancet, démontrant que la prévalence de l’émaciation, c’est-à-dire l’amaigrissement extrême causée par la malnutrition, chez les enfants de moins de 5 ans pourrait augmenter de 14,3 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire cette année. Une telle augmentation se traduirait par plus de 10 000 décès supplémentaires d’enfants par mois. 80 % de ces enfants vivraient en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Plus de la moitié seraient originaires de la seule Asie du Sud. 

 
Dans une lettre ouverte, The Lancet, l’Unicef et trois autres agences des Nations unies - l'OMS (Organisation mondiale de la santé), la FAO (alimentation et agriculture) et le PAM (Programme alimentaire mondial) - appellent à “agir maintenant", et réclament 2,4 milliards de dollars pour aider ces enfants à risque.