Coronavirus : les autorités chinoises cibles de nombreuses critiques

La mort du dr Li Wenliang, premier médecin à avoir signalé l'apparition d'une nouvelle maladie similaire au SRAS, a déclenché un flot de critiques envers le gouvernement chinois. Depuis décembre, la maladie a tué plus de 630 personnes.

Lucile Boutillier
Rédigé le
Coronavirus : les autorités chinoises cibles de nombreuses critiques
Crédits photo : Creative Commons / Flickr

Un peu plus d’un mois après avoir averti les autorités chinoises de l’arrivée du nouveau coronavirus, Li Wenliang est lui-même mort ce 7 février des suites de l’infection, selon l'hôpital où il était soigné. Cette dernière s’est propagée à plus de 28 000 personnes à travers la Chine, y compris deux nourrissons.

L’épidémie de pneumonie virale a tué 560 personnes, la plupart en Chine. En dehors du pays, 240 cas se répartissent sur une trentaine de pays. Deux navires de croisière sont placés en quarantaine au large du Japon et de Hong Kong. Au total, plus de 7300 personnes sont confinées dans leur cabine.

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Une mauvaise réaction de la Chine face à l’épidémie ?

Le virus a émergé à Wuhan, la ville dans laquelle le médecin Li Wenliang a donné l’alerte le 30 décembre. Juste après, les autorités chinoises lui ont reproché cette initiative. Il a été accusé d’avoir « répandu des rumeurs en ligne » et d’avoir « sévèrement perturbé l’ordre social ».

L’ONG Human Rights Watch a sévèrement condamné l’attitude de Pékin face à la maladie. Ce 6 février, elle a estimé que les mesures prises par les autorités chinoises n’avaient fait qu’aggraver la propagation de la maladie.

Mises en quarantaine massives, « élimination » de rapports sur le virus, traque excessive des rumeurs … L’ONG estime que les réponses de la Chine ont empêché la prévention et la lutte contre l’épidémie.

Les mesures prises à l’internationale

La contamination concerne près d’une trentaine de pays en dehors de la Chine. Afin d’éviter davantage de contagions, la majeure partie d’entre eux ont mis en place des restrictions spéciales.

Certains, comme le Vietnam, interdisent l’entrée sur leur territoire aux voyageurs venus de Chine. D’autres se contentent de surveiller la température de tous les passagers en provenance de l’étranger, comme l'Italie.

Par ailleurs, une dizaine de compagnie aérienne, dont Air France, ont prolongé ce 6 février la suspension de leurs vols vers la Chine au moins jusque mi-mars.

Le trafic aérien entre l’Europe et la Chine a explosé ces dernières années. Par rapport à il y a dix ans, 450 millions de passagers supplémentaires par an se déplacent entre ces territoires, selon l’association internationale de transport aérien (Iata).