Journées nationales de la macula : pensez au dépistage !

Du 26 au 30 juin se déroulent les Journées nationales de la macula, destinées à informer le public sur les maladies de la zone centrale de la rétine. Il s’agit d’encourager le dépistage, non seulement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), mais aussi de la maculopathie diabétique ou de pathologies plus rares comme l'occlusion veineuse rétinienne.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Entretien avec le Dr Aude Couturier, ophtalmologue
Entretien avec le Dr Aude Couturier, ophtalmologue
Tache centrale typique d'une DMLA.
Tache centrale typique d'une DMLA.
Déformation possible d'un quadrillage perçu depuis un oeil atteint de DMLA.
Déformation possible d'un quadrillage perçu depuis un oeil atteint de DMLA.

La deuxième édition des "Journées de la macula" se déroulent cette semaine. Elles sont le prolongement de l’initiative autrefois nommée "Journées nationales d’information et de dépistage de la DMLA", s’élargissant à la sensibilisation autour de la maculopathie diabétique et à l'occlusion veineuse rétinienne.

Des consultations de dépistage et de sensibilisation sur ces pathologies - gratuites ou payantes selon les centres partenaires - sont proposées dans toute la France. La liste des sites est accessible sur le site www.journees-macula.fr.

Que peut-on attendre du dépistage ? Comment se déroule-t-il ?

Invitée du Magazine de la santé ce 28 juin, le Dr Aude Couturier, ophtalmologue à l'hôpital Lariboisière à Paris, est revenu sur deux informations clefs autour de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (la maladie touche les personnes au-delà de 50 ans, mais le plus fréquemment au-delà de 65 ans). Les patients se demandent souvent si, une fois la maladie dépistée, il n’est pas déjà trop tard...

"Il y a deux types de DMLA", détaille l’ophtalmologue. "Une forme de la maladie, la plus fréquente, est dite atrophique, qui correspond à la forme sèche, pour laquelle on n’a malheureusement pas de traitement à proposer aux patients à l’heure actuelle. On peut donner des conseils de vie, des conseils d’hygiène, [et] surveiller l’évolution de la maladie."

Il en va différemment pour la forme humide (ou exsudative) de la DMLA. "Il s’agit de vaisseaux anormaux, qui se développent sous la rétine", explique le Dr Couturier. "On peut les traiter par des injections – directement dans l’œil – de produits qui limitent leur croissance. Plus on détecte tôt la présence de ces vaisseaux, plus le traitement pourra agir pour préserver la macula. […] Ces traitements sont pris en charge par la Sécurité sociale."

Concernant le dépistage, le Dr Couturier précise également en quoi celui-ci consiste généralement : "Tout d’abord, il y a le dépistage que peut faire le patient chez lui […], il s’agit de cacher un œil, puis l’autre, en recherchant les deux principaux symptômes qui sont : la déformation des lignes (il s’agit de regarder un quadrillage, et de voir si avec l’un ou l’autre œil ces lignes sont déformées), et s’il voit une tache au centre, un peu plus sombre, qui peut être un signe de DMLA. D’autres maladies de la rétine peuvent donner ce type de symptômes, ce n’est pas forcément une DMLA. C’est ici qu’intervient l’ophtalmologiste, qui peut réaliser deux types d’examens : l’examen du fond d’œil - il regarde la rétine pour retrouver des signes de la maladie - et également des examens d’imagerie - la tomographie par cohérence optique, ou OCT, non-invasive."