En 2024, soyez plus en colère, paresseux et rêveurs !
La colère, la rêverie et la paresse, des émotions considérées comme "négatives", sont en réalité plus utiles qu’on ne le pense. Plusieurs études démontrent leur intérêt et leur lien dans le développement cognitif.
Et si rêvasser, exprimer sa colère ou satisfaire sa paresse pouvaient améliorer les performances ? Plusieurs études publiées au cours des dernières années tendent en effet à montrer que certaines émotions, d’ordinaire jugées négatives, ont une raison d’être, et sont bénéfiques à notre bien-être et à notre développement.
La colère améliore les capacités
Se mettre en colère permettrait d’atteindre plus facilement certains objectifs. Tel est le constat réalisé par des scientifiques américains, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Personality and Social Psychology. Pour arriver à cette conclusion, ils ont placé 2 000 volontaires face à diverses expériences, comme résoudre des énigmes, jouer à des jeux vidéos, ou participer à des débats.
Au préalable, les candidats avaient été soumis à certaines mises en situation pour susciter différentes émotions, les plaçant soit dans un état d’amusement, soit dans un état de colère, soit dans un état neutre. Et il semblerait que les individus en colère aient été plus réactifs et plus enclins à résoudre les problèmes proposés ! Seul bémol : cette augmentation des capacités peut aussi s’accompagner d’une certaine propension à tricher…
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Rêvasser pour produire plus
À bas les plannings ultra-chargés, où chaque minute est précieuse et où la rêverie n’a plus sa place ! En effet, selon une étude publiée dans la revue Nature, l’état de rêverie (c’est-à-dire laisser ses pensées vagabonder, sans contrainte de temps ni de thématique précise) améliore la plasticité du cerveau en créant de nouveaux réseaux neuronaux. Ce qui, à terme, permet d'augmenter la productivité sur une plus grande durée.
Il en va de même de la paresse, autre émotion souvent jugée très négativement dans notre société. Pourtant, une étude allemande publiée l’année dernière sur la plateforme d’open science Frontier montre que c’est tout à fait normal de se sentir plus fatigué et moins enclins à l’action, notamment en période hivernale : chez l’humain comme chez certains animaux, la durée nécessaire du sommeil augmente lorsque la luminosité diminue. Se reposer plus souvent en hiver est donc tout à fait normal et nécessaire !
Alors, au lieu de se choisir des résolutions intenables pour 2024, il serait préférable de davantage exprimer ses émotions, même les négatives.
