Décès de Jean-Pierre Adams : quels sont les risques d’une anesthésie générale ?

Le footballeur Jean-Pierre Adams est décédé le 6 septembre dernier. Il sera resté 39 ans dans le coma après une erreur d'anesthésie lors d’une banale opération du genou en 1982.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Décès de Jean-Pierre Adams : quels sont les risques d’une anesthésie générale ?
©OGC Nice

 Jean-Pierre Adams est mort à 73 ans, lundi 6 septembre, sans s’être réveillé depuis le 17 mars 1982.  

Laissé sous la surveillance du médecin anesthésiste stagiaire, Jean-Pierre Adams avait fait un malaise, puis un arrêt respiratoire, dont il ne s'était jamais réveillé. Une histoire à faire froid dans le dos des personnes sur le point de subir une  anesthésie générale. 

Pourtant, ce genre de complications reste rarissime. Selon le CHU d’Angers, le risque d’événement grave en anesthésie "est de l’ordre de 1 sur 100 000 à 200 000, soit très inférieur à celui d’une intervention chirurgicale ou même d’un simple traitement médical."

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Quelques effets temporaires

Il est possible de ressentir des effets secondaires lors d’une anesthésie générale, dont la Société Française des Anesthésistes-Réanimateurs (SFAR) a dressé une liste : au réveil, engourdissements, nausées et vomissements sont possibles. 

Le dispositif qui maintient la respiration du patient pendant l’anesthésie peut provoquer des irritations de la gorge ou des enrouements. Des traumatismes dentaires peuvent également survenir. Pour l’éviter, signalez à votre anesthésiste toute fragilité dentaire particulière.

Enfin, des troubles de la concentration et de la mémoire, ou au contraire des souvenirs de l’opération, peuvent survenir dans les heures qui suivent le réveil. La SFAR précise que tous ces symptômes doivent demeurer passagers. S’ils ne disparaissent pas, consultez un médecin. 

Des risques vitaux "extrêmement rares"

Cette société cite l’allergie grave, l’arrêt cardiaque ou l’asphyxie comme complications qui comportent un risque vital. Elle précise également qu’ils sont "extrêmement rares". 

Ces trois risques rares se produisent de moins en moins, grâce à de meilleures préparations avant l’opération.