Ce que l'on sait du nouveau virus Langya henipavirus, identifié en Chine

Une équipe de chercheurs a annoncé avoir détecté un nouvel agent pathogène dans l’est de la Chine, entre 2018 et 2021. Ce virus, appelé Langya henipavirus, provoque fièvre, fatigue, toux, nausées et maux de tête.

Mathis Thomas avec AFP
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Ce que l'on sait du nouveau virus Langya henipavirus, identifié en Chine
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Une transmission entre humains limitée et une infection qui se propage lentement. Dans un rapport publié début août par le New England Journal of Medicine (NEJM), des scientifiques ont constaté la contamination de 35 personnes à un nouveau virus appelé Langya henipavirus (LayV), dans l’est de la Chine.

Aucun cas grave ou mortel n’a été identifié lors de l’étude. Les patients ont toutefois développé des symptômes assez sévères. 100 % d’entre eux présentaient de la fièvre, 54 % de la fatigue, 50 % de la toux et de l’anorexie et 46 % des douleurs musculaires.

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La musaraigne à l'origine de l'infection ?

L’équipe de chercheurs venus de Chine, de Singapour et d’Australie supposent que la musaraigne pourrait être l’animal à l'origine de la transmission à l’être humain. Le virus, de la famille des henipavirus, compte notamment le virus Hendra et le virus Nipah.  

Ce dernier est, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), “un agent infectieux émergent susceptible de déclencher des épidémies sévères s’il venait à évoluer pour gagner en transmissibilité" avec “un taux de mortalité supérieur à 70 %”. 

Une infection "qui ne se propage pas rapidement"

Le professeur de biologie de l’University College de Londres, François Balloux, a précisé dans une série de messages publiés sur Twitter que “l’infection ne se propage pas rapidement chez les humains” et que LayV semble "bien moins létal et se transmet moins facilement entre humains" que les autres henipavirus connus.

Selon lui, “il ne s’agit pas d’une répétition du Covid-19" mais d’un nouveau “rappel de la menace imminente causée par les nombreux pathogènes circulant dans les populations d’animaux sauvages et domestiques, qui peuvent potentiellement infecter les humains”.

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