Le vélo, efficace pour stimuler l’immunité après la cinquantaine !
Une étude menée chez des sujets âgés de 55 à 79 ans vient confirmer les bénéfices de l'activité sportive sur le maintien d'une bonne fonction immunitaire.
À divers âges de la vie, la pratique modérée d’une activité sportive s’accompagne, à moyen et à long terme, d’une amélioration de nombreuses fonctions immunitaires. Ce constat est largement documenté dans la littérature médicale, essentiellement chez des personnes jeunes et en bonne santé, ne différant que par leur niveau de pratique sportive.
Mais passés 50 ans, ces bénéfices restent importants, comme vient en témoigner une étude réalisée par des chercheurs de Birmingham, publiée début mars dans la revue Aging Cell.
Ceux-ci ont comparé les profils immunitaires de 125 adultes âgés de 55 à 79 ans "qui avaient maintenu un niveau élevé d'activité physique" à celui de 75 adultes d’âges voisins, en bonne santé mais non sportifs, ainsi qu’à 55 jeunes adultes "non engagés dans la pratique d’un exercice régulier".
L’étude s’est particulièrement focalisée sur l’activité du thymus (qui tend à s’atrophier avec l’âge) et sur la qualité des lymphocytes T. Les résultats de l’expérience montre que sur ces points, le profil des sportifs âgés "n’était pas différente de celle des jeunes adultes". En revanche, précisent les chercheurs, "l'activité physique ne protège pas contre tous les aspects de l'immuno-sénescence" : par exemple, pour un certain type de lymphocytes T, les CD8, le taux de cellules vieillissantes, ne différait pas significativement entre les deux groupes de participants âgés de plus de 55 ans.
Selon tout vraisemblance, le cyclisme n’est pas la seule activité sportive bénéfique pour entretenir la bonne santé de son système immunitaire : toutes les pistes sont bonnes pour échapper à sa vie de sédentaire !
la rédaction d'Allodocteurs.fr
Sport et immunité : quel lien ?
Si les mécanismes liant activité sportive et stimulation de l’immunité restent mal connus, une piste explicative est parfois évoquée : solliciter les muscles entraînerait des micro-inflammations locales qui obligeraient les défenses immunitaires à rester sur le qui-vive... S'il ne s'agit encore que d'une hypothèse, celle-ci mérite d'être étudiée !