Apprendre à voir la vie du bon côté
Prendre les choses du bon côté, voir la vie en rose, être optimiste... On en rêve tous ! Pourtant, les circonstances de la vie ne nous permettent pas toujours de positiver.
Si la méditation est connue pour lutter contre le stress, elle permettrait aussi de développer la bienveillance envers soi-même et d'être plus positif. Le philosophe Fabrice Midal appelle cela : "se foutre la paix".
Depuis quinze ans, ce philosophe enseigne la méditation dans les entreprises, les écoles, les hôpitaux. Son credo, arrêter d'être toujours dans la performance : "Depuis l'enfance, il faut mieux faire, il faut faire plus vite, plus efficace. On n'a pas le droit à l'erreur. On l'a intériorisé et on ne se rend même plus compte que c'est la société qui nous renvoie ça. Et de ce fait, on a le sentiment de ne jamais être à la hauteur, de ne jamais en faire assez…", explique Fabrice Midal.
Selon lui, ces séances de méditation doivent permettre de "prendre un rendez-vous avec soi pour entrer en rapport à ce qui nous arrive. L'idée centrale, c'est de ne rien rechercher". Chaque semaine, des hommes et des femmes de tous âges se rassemblent ainsi en quête de bienveillance et de sérénité.
La psychologie positive, qu'est-ce que c'est ?
La psychologie positive a été fondée en 1998 lors du congrès annuel de l’American Psychological Association par le Dr Martin Seligman et le Dr Christopher Peterson. Ils sont partis d'un constat simple : la psychologie traditionnelle se focalise essentiellement sur ce qui ne va pas chez un être humain et sur les manières d'aider les personnes qui ont des difficultés psychologiques. Ils ont pris le contre-pied de cette tendance, en cherchant à savoir : se concentrer sur ce qui est positif.
Il s'agit en quelque sorte d'une science du bonheur. Mais elle utilise les mêmes méthodes et la même rigueur que les études menées dans la psychologie traditionnelle. La psychologie positive se pose donc comme l'étude scientifique des aspects positifs de la vie afin de promouvoir un sentiment de bien-être et d'accomplissement.
Le Dr Martin Seligman s'est, par exemple, interrogé sur ce qui rend heureux dans la vie. Il a notamment identifié trois axes universels qui définissent une vie vécue comme "heureuse" :
- Une vie plaisante, mais cette condition ne suffit pas à générer un sentiment de bonheur durable.
- Une vie engagée (une implication dans son couple, ses enfants, son travail, une cause à laquelle on croit…).
- Une vie qui a du sens (où on a le sentiment que ce que l'on fait à de la valeur à nos yeux, que cela sert nos principes et nos valeurs).
Les docteurs Seligman et Peterson ont élaboré une classification qui se veut universelle de ce qui est positif dans l'être humain. Ils ont identifié 24 forces, valeurs universelles qui sont sources d'épanouissement et qui sont réparties en six catégories : sagesse et savoir, courage, humanité et amour, justice, modération, transcendance.