Cantines scolaires : et si on évitait le plastique ?

Dans la majorité des cantines scolaires, les plats sont cuits, réchauffés et servis dans des contenants en plastique. Mais devant plusieurs villes de France commencent à utiliser d'autres matières comme l'inox ou le verre.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Une vingtaine d'écoles se sont lancées dans l'initiative "zéro plastique"
Une vingtaine d'écoles se sont lancées dans l'initiative "zéro plastique"

Depuis la rentrée de septembre 2018, une école de Montrouge, comme une vingtaine d'autres en France, s'est lancée le défi d'une cantine "zéro plastique". Les plats sont désormais servis dans des barquettes en cellulose et en inox. Ce sont les parents d'élèves qui ont alerté les pouvoirs publics sur les dangers du plastique.

Certains plastiques perturberaient les hormones 

Car le plastique serait dangereux pour la santé, comme tente de le prouver Jean-Baptiste Fini, chercheur du CNRS. Il a étudié l'effet de ce matériau sur les hormones thyroïdiennes du têtard, présentes aussi chez l'homme : "Nous avons pu constater que certains plastiques perturbaient le bon fonctionnement des hormones thyroïdiennes, qui ont un rôle clé dans le développement du cerveau chez l'humain", explique-t-il.

Si les conséquences à long terme d'une modification du bon fonctionnement des hormones ne sont pas encore bien connues, le chercheur du CNRS évoque une liste impressionnante : "On pourrait envisager une augmentation de certains types de cancers, une augmentation de maladies neuro-développementales comme la maladie de Parkinson ou la maladie d'Alzheimer. C'est pour l'instant la grande inconnue".

L'inox serait la meilleure solution

Face à ce danger, le Sénat a approuvé en janvier 2019 l'interdiction des contenants en plastique dans les cantines scolaires d'ici 2025. Mais encore faut-il trouver des solutions sans risque pour la santé. "Les barquettes en cellulose, qui sont une des alternatives au plastique, sont composées d'une petite fraction de plastique pour l'étanchéité," reconnait  Jean-Baptiste Fini. "Mais même si cela semble être une bonne alternative, il faut tout de même tester la migration et l'effet de ces molécules qui ont migré sur des tests pertinents pour contrôler les effets sur le métabolisme, sur les hormones féminines, sur les hormones masculines ou les hormones thyroïdiennes", insiste le chercheur. Pour lui, la meilleure option reste les contenants en inox.