Fumer au volant ou conduire ses enfants : les Britanniques vont devoir choisir !

Les députés britanniques se sont prononcés lundi 10 février 2014 en faveur d'une interdiction de fumer en voiture en présence d'enfants. Plusieurs pays ont déjà adopté des législations dans ce sens pour limiter les risques du tabagisme passif. La France pourrait-elle suivre cette voie ? Les explications du Professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l'hôpital La Pitié-Sâlpétrière (Paris).

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
VIDEO - Entretien avec le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue	 à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière, à Paris
VIDEO - Entretien avec le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l'hôpital La Pitié-Salpêtrière, à Paris

Les députés britanniques se sont prononcés en faveur d'une interdiction de fumer dans les voitures où se trouvent des enfants, lors d'un vote qui constitue une première étape vers l'adoption d'une telle mesure. Ce vote donne le pouvoir au gouvernement - sans toutefois le contraindre - de modifier la loi pour imposer une telle interdiction.

Plusieurs pays dont le Canada, les Etats-Unis, l'Australie, Chypre et l'Afrique du Sud ont déjà adopté des législations nationales ou régionales pour interdire de fumer en voiture lorsque des enfants sont à bord.

Le vote des députés britanniques a été salué du côté des militants d'associations de lutte contre le tabagisme. Selon une étude de l'Université d'Aberdeen de 2012, fumer en voiture entraîne un taux de pollution par les particules fines trois fois supérieur au taux maximum préconisé par l'OMS pour la qualité de l'air intérieur.

Le tabagisme passif entraîne divers problèmes de santé chez les enfants tels que la mort subite, l'asthme, divers problèmes respiratoires et des pathologies de l'oreille.

 

 

 

 

 

En savoir plus

Sur Allodocteurs.fr :

ERRATUM : Au cours de l'entretien avec le Pr Dautzenberg, l'un des animateurs fait référence à une récente étude publiée dans le journal Cancer, mentionnant "qu'une consommation de 100 cigarettes au cours de la vie engendre un risque accru de 30% de développer un cancer". Il s'agit d'un raccourci malheureux. L'étude (qui fait l'objet d'une analyse sur notre site) dit en réalité que, comparées à des femmes qui n'avaient jamais fumé, "anciennes petites fumeuses et actuelles grosses fumeuses" - prises dans leur ensemble - ont un risque significativement plus élevé de développer certains cancers du sein (risque accru d'au moins 10%). Ce qui n'est pas la même chose ! L'étude en question porte sur des femmes âgées de 20 à 44 ans. La réponse du Pr Dautzenberg reste tout à fait pertinente : l'étude Cancer Prevention Study II, à laquelle il se réfère, montre bien que chez les jeunes femmes, une faible consommation de cigarette entraine le même risque de développer des cancers du sein qu'une plus forte consommation chez des sujets plus âgés.