Comment manger des pizzas industrielles sans culpabiliser ?

Fatigue, manque de temps… Certains soirs nous sommes poussés à opter pour une pizza achetée en supermarché. Comment les choisir ? Voici quelques astuces de notre diététicienne.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Que votre pizza soit fraîche ou surgelée, vous devez lire la composition et ne pas retrouver d'additifs et autres ingrédients technologiques révélateurs d’aliments ultra-transformés

Concernant la pâte, pour éviter de pulvériser le compteur glucidique journalier, il faudrait dans l’idéal, que le pourcentage de garniture soit supérieur à celui de la pâte. Pas comme chez Marie avec 59% de pâte et 41% garniture. La composition est simple, donc cela reste satisfaisant.

Ce qui n’est pas le cas de la Fraîch'Up Buitoni qui arbore pourtant un Nutriscore B mais dans laquelle vous retrouvez : 

  • Du gluten.
  • Du sirop de glucose.
  • Des arômes artificiels.
  • Des carraghénanes.
  • Un antioxydant de synthèse.
  • Des amidons modifiés, des phosphates… 

Attention aux mentions " la pâte qui lève"  ou " moelleuse", préférez plutôt les pâtes fines aux pâtes ultra-généreuses. 

Préférez une sauce à la tomate 

La tomate contient un antioxydant spécifique, le lycopène, protecteur des cellules de la peau et de la prostate. Pour bien choisir votre tomate, évitez le concentré de tomates dilué avec de l’eau, qui donne une couleur plutôt orangée et est forcément un peu moins sapide. Privilégiez donc la purée de tomates.

Les pizzas contenant plusieurs fromages 

Traquez les dénominations "spécialité fromagère " ou "fromages fondus" qui sont de savants mélanges de  :  

  • Fromages, lait écrémé reconstitué, beurre, protéines laitières.
  • Des sels de fonte (E331, E452).
  • Des conservateurs (E202, E234). 
  • Des arômes artificiels et exhausteurs de goût (E635).

Optez plutôt pour de vrais fromages, emmental, mozzarella, chèvre… 

Quelles pizzas au jambon  ?

Partez à la chasse aux jambons de basse qualité, dit jambon standard, comme chez Sodebo ou Buitoni gorgés de phosphates (E450 – E451 – E452). Ils sont susceptibles d’augmenter le risque de maladies rénales et cardiovasculaires. 

Les industriels les affectionnent tout particulièrement parce qu’ils retiennent l’eau dans le jambon, ce qui, selon eux, évite au jambon de se dessécher, mais surtout qui augmente artificiellement le poids du jambon .

Recherchez plutôt la dénomination "jambon supérieur", qui garantit une absence de phosphates, comme c’est le cas chez Picard dans ses pizzas royales ou dans les versions bio puisque ces additifs sont interdits dans la réglementation bio. 

Sinon préférez des pizzas avec des jambons crus, qui en plus ne contiennent pas de nitrites (E249, E250) ou de "viande de boeuf-bolognaise ". 

Se fier à la mention "cuite au feu de bois " 

Préférez cette mention à l’utilisation d’arômes artificiels dont l’arôme de fumée utilisé chez Dr Oetker Ristorante "spéciale "… Certes très spéciale mais aromatisée artificiellement, phosphatée, nitritée et salée .

Une teneur en sel très élevée

La teneur en sel dans les pizzas peut varier du simple au double en fonction de la garniture. Il faut faire attention à celles qui cumulent fromages, chorizo, lardons, merguez, salami… qui en plus du sel apportent aussi des graisses saturées animales. 

Une portion de 200 g de pizza couvre 60% des apports journaliers recommandés par l’OMS (fixés à 5 g maxi par jour). Pour repère, dans le tableau nutritionnel, optez pour des pizzas dont la teneur en sel ne dépasse pas 1-1,3 g de sel aux 100 g. 

Consommation par semaine 

Ces pizzas sont à consommer une fois par semaine maximum parce que ce sont de petites bombes de glucides notamment quand chacun consomme sa propre pizza.

Entre le pain, les pâtes, les pommes de terre, le riz…(tous les féculents), les glucides sont déjà omniprésents. Il faut impérativement les brûler, c’est-à-dire les "dépenser", sous peine qu’ils ne se transforment en graisses.

Une portion de 200 g de pizza, représente environ 50 g de glucides, alors qu’une galette de sarrasin (jambon-gruyère-œuf) représente seulement 17 g. L'idéal est de ne pas consommer d’autres féculents au même repas, ni de desserts ultra-sucrés. 

Pensez surtout à bien accompagner systématiquement votre pizza de légumes, cuits ou crus (une salade d’endives par exemple en ce moment) pour au moins fournir  : 

  • Des fibres. 
  • Des antioxydants protecteurs.
  • Du potassium qui permet de contrebalancer en partie l’excès de sel.

L’idéal est de faire sa pizza "maison"  

Si vous faites votre propre pizza, vous maîtrisez ainsi totalement les ingrédients (frais, de saison) et chaque membre de la famille peut mettre ce dont il a envie  : olives, champignons, saumon, légumes… 

Vous pouvez même prendre une pâte à pizza déjà prête comme celle de chez BioBleud familiale carrée, pour faire de petites parts à l’apéritif, à base  : 

  • De farines complètes (blé, épeautre, seigle) plus riches en nutriments, en fibres solubles parfaites pour abaisser l’index glycémique. 
  • De levain à la place de la levure de boulanger, qui détruit une partie de l’acide phytique des céréales et augmente donc la biodisponibilité des minéraux.