Peau Scriptum

On connaissait le testament par écrit. Pourquoi pas le testament tatoué ? C'est une mamie britannique qui vient de l'initier, en gravant sur sa poitrine "ne me réanimez pas".

Setti Dali
Rédigé le
Peau Scriptum

Joy Tomkins a 81 ans, et pour être sûre que l'on respecte son choix, elle s'est fait tatouer sur la poitrine sa dernière volonté : "Do Not Ressuscitate" ! Traduction : "ne me réanimez pas". Un terme qui, d'un point de vue strictement médical, signifie également : "ne me massez pas en cas d'arrêt cardiaque". Et la mamie est déterminée : une flèche tatouée dans le dos indique aux médecins qu'ils prennent la peine de lire son message.

Après avoir vu mourir son mari Malcom à petits feux, la vieille dame veut mourir dignement : "quand mon heure viendra, je ne veux pas rester à moitié morte, je veux être totalement morte".

Une fantaisie ? Pas du tout. Sachez qu'en Angleterre, tout comme au Canada, ce type de phrase écrite ou tatouée, a une valeur légale. Moralité : les médecins seront tenus de respecter sa volonté, au risque d'enfreindre la loi.

En France, c'est presque tout l'inverse. Ces volontés n'ont pas de valeur médicale, elles sont consultatives. Qu'elles soient écrites ou orales, elles peuvent être consultées par le médecin, mais pas forcément appliquées. Il est possible de faire connaître ses volontés auprès de son entourage ou en écrivant une directive anticipée : sur un papier libre, toute personne est libre d'écrire ses choix en matière de fin de vie, et de le remettre à sa famille ou à son médecin traitant. Mais cela n'aura pas de valeur légale. "Cela donne juste une indication aux médecins que, s'ils le souhaitent, il n'y a pas lieu de s'acharner pour réanimer le patient", explique Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôtel-Dieu à Paris.

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