Grippe : le vaccin ne couvre pas toutes les souches en circulation

D'après le Pr Bruno Lina, qui s'est exprimé sur Franceinfo, les données actuelles montrent que le vaccin protège bien contre le sous-type H1N1, mais pas contre toutes les souches du sous-type H3N2.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Grippe : le vaccin ne couvre pas toutes les souches en circulation

L’épidémie de grippe s'est installée dans toutes les régions de France métropolitaine, d’après le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France publié le 30 janvier. Actuellement, deux sous-types de virus sont en circulation : le H1N1 et le H3N2 (tous les deux de type A). Mais d’après le Pr Bruno Lina, virologue, si le vaccin actuel couvre efficacement le H1N1, ce n’est pas le cas pour le H3N2. "Le vaccin est adapté pour l'une des souches [de ce sous-type], mais beaucoup moins pour l'autre", indique le virologue.

Des taux d'efficacité entre 40% et moins de 10% contre le H3N2

Sur le site de Franceinfo, le responsable du centre national de référence sur la grippe ajoute que pour le H3N2, "on a des taux d'efficacité qui oscillent entre 40% et moins de 10%", contre 65 à 70% pour le H1N1. Les personnes âgées sont les plus touchées par les virus H3N2, qui peuvent être mortels. Ces virus touchent également les enfants, qui les transmettent "abondamment". Les virus H1N1, en revanche, sont "moins épidémiques", mais touchent davantage les personnes de 35 à 60 ans, moins vaccinées.

D’après le réseau Sentinelle, le pic épidémique ne sera néanmoins pas atteint avant la semaine prochaine. L'an dernier, la grippe a provoqué entre 10.000 et 13.000 décès. Pour vous en protéger, lavez-vous fréquemment les mains, éternuez dans votre coude, portez un masque jetable si vous avez un syndrome grippal, et évitez les contacts avec une personne malade. La vaccination reste toutefois la meilleure arme. Elle est particulièrement recommandée aux personnes à risque (personnes âgées, immunodéprimées, jeunes enfants et femmes enceintes). Pourtant, seules 27% d’entre elles ont été vaccinées cette année.