Une nouvelle campagne pour le don d'organes

À l'occasion de la 17e Journée nationale du don d'organes, qui se tient ce 22 juin, l'Agence de la biomédecine lance une nouvelle campagne de sensibilisation. Elle rappelle qu'en France, 57.000 personnes vivent grâce à une greffe de rein, de coeur, de poumon..., mais que des milliers de patients attendent chaque année d'en bénéficier.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Entretien avec le Pr Olivier Bastien, directeur prélèvement greffe organes-tissus à l'Agence de la biomédecine
Entretien avec le Pr Olivier Bastien, directeur prélèvement greffe organes-tissus à l'Agence de la biomédecine

Spot télévisé, vidéos de témoignages de greffés sur les réseaux sociaux, affiche, guide d'informations et site www.dondorganes.fr, à l'appui, la campagne pour cette 17e Journée nationale vise à informer le public en répondant à ses interrogations.

En 2016, 5.891 greffes ont été effectuées dont 477 cœurs, 371 de poumons, 1.322 de foie, 3.615 de reins (y incluant 576 avec donneurs vivants) notamment. En cinq ans, le nombre de greffes d’organes a augmenté de + 17%. Mais plus de 22.600 patients restaient en attente d’un organe en 2016.

"Le plus jeune greffé que j'ai connu était un bébé de 3 jours", indique le Pr Olivier Bastien, de l'Agence de la biomédecine. On peut donner après 90 ans, on a déjà prélevé et greffé un foie de 93 ans, confirme-t-il.

Des modalités simples

Selon la loi, tout le monde est concerné par le don d'organes et de tissus car nous sommes tous donneurs présumés, à moins de s'y être opposé de son vivant, rappelle l'agence sanitaire. Le don d'organes est anonyme et gratuit, et depuis le 1er janvier, un décret a précisé les modalités de refus: on peut s'inscrire sur le registre national des refus, c'est désormais possible en ligne, ou faire connaître son opposition de vive voix ou par écrit, à un proche.

De plus, le refus peut désormais être partiel, et ne concerner que certains organes ou tissus. Le registre des refus compte environ 300.000 inscrits (incluant des refus partiels) contre 90.000 en 2015, selon le Pr Bastien. Cela ne veut pas dire qu'il y a plus d'oppositions, ajoute-t-il mais il s'agit "essentiellement d'une clarification", comme en témoigne, selon lui "l'augmentation des prélèvements y compris lors des premiers mois de 2017".

avec AFP