La mystérieuse patiente de l'hôpital de Thuir identifiée
L'hôpital psychiatrique de Thuir, dans les Pyrénées-Orientales, avait lancé ces derniers jours un appel pour identifier une de ses patientes. Celle-ci se présentait en effet sous une identité qu'aucune enquête ne parvenait à confirmer. Des témoignages reçus par la gendarmerie et la police aux frontières ont permis de déterminer, mercredi 4 septembre, l'identité réelle de la jeune femme.
La jeune femme, hospitalisée depuis fin janvier, affirmait s'appeler Sarah Mastouri et être née en Algérie le 4 juillet 1984. A la suite d'un appel à témoins relayé par la presse, une femme domiciliée à Reims a appelé les enquêteurs pour dire qu'elle était la mère de la patiente, d'autres membres de la famille appuyant ses dires en transmettant des photographies "très ressemblantes à la malade", a précisé lundi 1er septembre la gendarmerie.
L'enquête a confirmé leurs propos, révélant l'identité réelle de la patiente. En effet, le prénom de la jeune femme n'était pas Sarah, et celle-ci n'est pas d'ascendance algérienne masi réunionnaise. De même, elle serait née dans les années 1990, et non en 1984.
L'hôpital psychiatrique tentait en vain depuis janvier de confirmer ses dires. La jeune femme assure en effet avoir passé son bac scientifique à Perpignan, avant de poursuivre des études de sociologie à Lyon. Elle explique s'être réveillée à l'hôpital de Perpignan fin juillet 2012, après avoir été victime d'une agression au cours de laquelle ses papiers d'identité ont été dérobés. Sans papiers et sans toit, elle aurait ensuite été hébergée dans plusieurs foyers avant d'être admise à l'hôpital de Thuir.
Contactés tour à tour, l'assurance maladie, le Pôle emploi, le ministère des Affaires étrangères, le consulat d'Algérie n'avaient pas trouvé de trace de la jeune femme dans leurs archives.
