La pollution de l’air réduit l'espérance de vie de 2 ans en moyenne

Un institut de recherche américain, l'Energy Policy Institute de l'Université de Chicago (EPIC), vient de rendre son rapport ce mardi 28 juillet sur la pollution de l’air dans le monde et il est alarmant.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
la pollution de l'air réduit de 2ans en moyenne l'espérance de vie
la pollution de l'air réduit de 2ans en moyenne l'espérance de vie  —  Crédits Photo : Pixabay / © Ralf Vetterle

Ces deux dernières décennies, la pollution de l’air a réduit en moyenne de 2 ans l’espérance de vie au niveau mondial. Et si certains pays ont réussi à diminuer leur pollution, d’autres l'ont vu s’accentuer. 

Asie du Sud : les pays les plus pollués au monde

Pour l’institut, la qualité de l’air est particulièrement préoccupante dans plusieurs pays. En Asie du Sud, la pollution a augmenté de 44% ces 20 dernières années. D’après leur rapport, l’impact sur la santé réduit la durée de vie de 5 ans en moyenne au Bangladesh, en Inde, au Népal ou au Pakistan.

Le Bangladesh est le pays le plus pollué au monde. Quant à l’Inde, un quart de la population est exposé à de très fort taux de pollution. Le rapport note que les 250 millions d’habitants de l’Utter Pradesh pourrait perdre plus de 8 ans d’espérance de vie à cause de la mauvaise qualité de l’air. 

99% des habitants de l'Asie du Sud-Est vivent dans des zones où la pollution aux particules dépasse la directive de l'OMS, soit 10 μg/m3 moyenne annuelle pour les particules fines.

Ceux sont les villes en pleine ascension comme Djakarta ou Singapour par exemple qui sont le plus impactées. Les citadins pourraient gagner de deux à cinq ans sur leur vie si la pollution y était réduite.

Ceux sont majoritairement les activités humaines liées à l’industrie, aux transports, l’agriculture, le chauffage résidentiel, qui sont à l’origine de la pollution de l’air. 

la Chine : un modèle de lutte contre la pollution

«La bonne nouvelle est qu'il existe désormais un bilan de pays qui décident de prendre des mesures et réussissent à purifier l'air», déclare Michael Greenstone, professeur au service distingué Milton Friedman en économie et créateur de l'AQLI avec des collègues de l'Energy Policy Institute de l'Université de Chicago (EPIC).

Avec une baisse de la pollution de près de 40% en l’espace de 5 ans, la Chine a fait preuve d'exemplarité dans ce domaine. Depuis 2013, le pays a organisé une politique de lutte et depuis, les trois quarts des réductions de la pollution dans le monde proviennent de Chine. Si la situation se maintient, les chinois pourraient voir leur espérance de vie augmentée de 2 ans.

Les États-Unis, l'Europe et le Japon ont également réussi à réduire la pollution grâce à des politiques fortes.

Toutefois, l’agence note que malgré ces progrès il reste certaines régions en Chine, Europe, Etats-Unis et Japon où la qualité de l’air est encore mauvaise pour la santé.

Pour Michael Greenstone, de l'Energy Policy Institute de l'Université de Chicago (EPIC),  ces politiques de changement sont encourageantes : «Alors que les pays tentent aujourd'hui d'équilibrer le double objectif de croissance économique et de qualité de l'environnement, la leçon historique du monde entier est que la politique peut réduire la pollution atmosphérique dans une grande variété de contextes politiques». 

En France, la pollution atmosphérique est la troisième cause de mortalité évitable. Elle serait à l'origine de 48 000  décès prématurés par an, selon Santé publique France.