Covid : bientôt trois mois d'intervalle entre les doses de rappel ?

Dans un avis publié le vendredi 24 décembre, la Haute Autorité de Santé recommande d'administrer la dose de rappel de vaccins contre le Covid dans un intervalle de 3 mois au lieu des 5 mois initialement prévus.

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Raccourcir les délais de rappel vaccinal pour faire face à la cinquième vague et au très contagieux variant Omicron, c'est l'avis de la Haute Autorité de Santé. L'instance sanitaire recommande que la dose de rappel de vaccin puisse être réalisée à partir de trois mois. En attendant d'examiner cet avis, le Ministère de la Santé a indiqué dans la foulée que le délai serait ramené à 4 mois dès maintenant (et non à partir du 3 janvier comme initialement prévu)

"A l'instar de plusieurs pays, la HAS recommande que l'administration d'une dose de rappel puisse désormais être réalisée à partir de 3 mois après la primovaccination dans la population éligible à ce rappel". Haute Autorité de Santé

Avec Omicron, les vaccins moins efficaces

Elle justifie cette recommandation par le fait que, selon les dernières études publiées, les vaccins sont efficaces à 80% pendant un à deux mois contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron, mais perdent plus rapidement leur efficacité qu'avec les variants précédents : 34% à 4 mois après une primovaccination avec le vaccin de Pfizer. 

Ces mêmes données montrent une remontée de l'efficacité vaccinale à 75% deux semaines après une dose de rappel. La HAS a également considéré des travaux suggérant que l'administration très rapide d'une dose de rappel à la majorité de la population adulte permettrait de réduire de 15% la mortalité associée au Covid-19 liée au variant Omicron.

Les résultats de deux études confirment "une bonne tolérance" y compris lorsqu'elle est administrée dès 3 mois après la primo-vaccination, souligne la Haute Autorité de Santé.

Covid : Vacciner les personnes fragiles  —  Magazine de la Santé

Pas de dose de rappel pour les adolescents

Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que la dose de rappel ne serait pas élargie "pour l'instant" aux adolescents. Dans son avis, la Haute Autorité de Santé recommande toutefois dès à présent l'administration d'une dose de rappel chez les 12-17 ans souffrant d'immunodéficience ou d'une comorbidité à risque de forme grave, selon les mêmes modalités que les adultes.

Elle précise qu'elle se prononcera ultérieurement sur l'administration de ce rappel à l'ensemble des adolescents, dans l'attente des résultats d'un essai clinique mené par Pfizer pour évaluer l'efficacité et la tolérance de cette dose de rappel chez les adolescents.