Constipation : zoom sur les bienfaits du pruneau

Pour lutter contre la constipation, il y a un aliment dont le nom revient souvent : le pruneau. Ce fruit sec fait souvent figure de remède miracle sur les intestins paresseux. De sa production à sa dégustation, voici ses secrets.

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Dans cette exploitation, la saison des prunes est finie depuis deux mois. Celle des pruneaux peut enfin commencer.   

"Le pruneau, c’est d’abord une prune violette qui ressemble un peu à la quetsch mais qui est beaucoup plus ronde et surtout très sucrée. Au mois d’août, on a récolté les prunes, on a séché toute notre récolte pendant 24h et on a obtenu un pruneau sec, dur comme une petite pierre, qu’on va pouvoir travailler ensuite tout au long de l’année", explique Vanessa Guijarro-Avrand, productrice de pruneaux à La Ferme-musée du pruneau. 

Magnésium et anti-oxydants

Pour transformer cette petite pierre en pruneau, il y a une étape indispensable : la réhydratation. 30 minutes, dans une eau chauffée à 80 degrés. 

"Le pruneau va se gorger d’eau, il va regonfler, il va du coup être moelleux, ce qui va permettre aussi qu’il fasse du jus", commente Vanessa Guijarro-Avrand. 

Ce fruit sec ne nécessite ni colorant, ni ajout de sucre et gagne à être remis au goût du jour. "Le pruneau est un fruit qui est parti un peu en désuétude, pourtant c’est un fruit qui est bon pour la santé, qui a plein de vertus gustatives et plein de magnésium, anti-oxydant, c’est bon pour les os, c’est bon pour le sommeil, c’est bon pour plein de choses", confie Vanessa Guijarro-Avrand.

Le plus connu des laxatifs naturel

Mais le pruneau est surtout connu pour ses effets laxatifs. Notamment riche en fibres, il stimule les contractions de l’intestin. 

"Souvent, quand les gens consultent pour les troubles du transit, comme une constipation, on observe un apport en fibres très réduit et également une hydratation très faible parfois. Les fibres vont vraiment faire avancer les selles, stimuler un petit peu ce transit" raconte Christelle Aurensan, diététicienne-nutritionniste. A l'effet des fibres s'ajoute celui du sorbitol, un sucre qui "appelle l’eau vers l’intestin, ce qui hydrate les selles et donc facilite le transit", ajoute-t-elle.

Attention néanmoins à ne pas trop abuser du pruneau car son effet deviendrait excessif. "Trois à quatre par jour, c'est une consommation raisonnable. Au-delà, cela peut créer des troubles sur des intestins un peu fragiles, des ballonnements, des crampes ou une accélération trop rapide du transit", avertit Christelle Aurensan.

Une recette de cannelonnis à base de pruneaux...

Le pruneau seul peut sembler austère, un défi a alors été lancé à un chef cuisinier d’Agen. Manuel Nuñez composera un plat improvisé. 

"On va faire un cannelonni de pruneaux, à base de pruneaux, jus de pruneaux, avec des foies de volaille, du chèvre, du camembert et des prunes", confie Manuel Nunez, chef cuisinier au restaurant l'Affranchi. 

Ici le pruneau fumé s’associe à des prunes lacto-fermentées ou encore du foie de volailles. Le tout flambé à l’amaretto. Sous les mains du chef, le jus de pruneau, lui, se transforme en pâte à cannelonni.  

Manuel Nunez récupère les pruneaux qui ont été fumés au barbecue et pour corser le tout, il y met une pointe de camembert. Il garnit les cannelonnis et ajoute un peu de sa sauce au camembert.

Pruneaux, foie de volaille et camembert, c'est une association détonnante mais savoureuse. Le défi est relevé. "L’intention était de travailler le pruneau. C’est un produit comme tous les fruits secs qui est marrant. Sur une cuisson longue, viande ou poisson, ça marche bien", explique Manuel Nuñez. 

Soyez créatifs, car même cuit, le pruneau conserve la plupart de ses effets bénéfiques sur les intestins.