Chauffage : on vous explique l'intoxication au monoxyde de carbone

À l'heure où les prix de l'énergie flambent, le superéthanol, moins cher que le pétrole, est parfois utilisé dans les poêles domestiques. Une très mauvaise idée à risque d'intoxication, explique le Dr Jimmy Mohamed.

Dr Jimmy Mohamed
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Chauffage trop cher : quel impact sur notre santé ?
Chauffage trop cher : quel impact sur notre santé ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Méfiez-vous de vos poêles à pétrole. De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux incitant les utilisateurs à remplacer le pétrole par du superéthanol (E85), carburant destiné aux moteurs des voitures et beaucoup moins cher.

Mais c'est à ne surtout pas faire, car il induit un très grand risque d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone. Pourquoi ce gaz est-il très dangereux, et parfois mortel ? 

Un gaz incolore, inodore

Tout d'abord, le monoxyde de carbone est inodore. Vous ne pouvez donc pas vous rendre compte que vous êtes en train de vous intoxiquer.

Pour respirer, vous allez inspirer de l'oxygène qui va passer dans la trachée et qui va se mélanger avec les globules rouges.

En cas d'intoxication au monoxyde de carbone, les globules rouges ne vont plus capter l'oxygène mais vont capter le monoxyde de carbone puisqu'il a une affinité nettement supérieure par rapport à l'oxygène classique.

Des signes cliniques peu spécifiques

Il va entrer en compétition et va être responsable d'un certain nombres de symptômes, peu spécifiques.

Ce sont des symptômes que vous n'allez pas forcément mettre sur le compte d'une intoxication, incluant de la fatigue, des nausées, des vomissements, des maux de tête, parfois des vertiges... Vous ne vous sentez pas bien.

Ce qui doit vous alerter, c'est lorsque d'autres membres de la famille ont exactement, au même moment, les mêmes symptômes. La première des choses à faire est alors d'ouvrir la fenêtre et d'appeler les secours évidemment.

Ce gaz n'a pas d'odeur et donne des symptômes très peu spécifiques, il faut donc beaucoup s'en méfier.