Une nouvelle génération moins en forme
"De mon temps, on avait plus de souffle !" Selon deux études rendues publiques le 19 novembre 2013, cette raillerie d'ancien serait tout à fait légitime. Il y a 30 ans, pré-adolescents et adolescents couraient sensiblement plus vite que ceux d'aujourd’hui. Le rythme cardiaque des garçons pourrait également s'être accéléré...
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Les enfants d'aujourd'hui ont moins d'endurance que leurs parents au même âge. Telle est la conclusion d'une importante analyse, réalisée par des chercheurs nord-américains, portant sur des données collectées dans 28 pays depuis le milieu des années 1960, relatives à plus de 25 millions d'enfants âgés de 9 à 17 ans.
Moins d'endurance
Selon ces travaux, présentés le 19 novembre 2013 au congrès annuel de l'American Heart Association à Dallas, l'endurance des préadolescents et des adolescents - filles ou garçons - a diminué de 5% en moyenne dans les pays étudiés.
Les performances à la course à pied des jeunes n'ont cessé de décliner au fil des ans, constatent les chercheurs. Parcourir un "mile" (1,6 km) prend aujourd’hui, en moyenne, une minute et demi de plus à un enfant d’âge donné , par rapport à un enfant du même âge trente ans plus tôt.
Selon les chercheurs, 30 à 60% de la baisse d'endurance constatée serait associée à l’obésité. La baisse générale du temps consacré aux activités physiques dans les loisirs des jeunes est également pointée du doigt.
Le cœur des garçons britanniques bat plus vite
Ces recherches font écho à une seconde étude, publiée le même jour dans la revue Archive Disease of Childhood, selon laquelle le rythme cardiaque moyen, au repos, des jeunes garçons britanniques s’est accéléré de 2,5% en 30 ans, "pour des enfants de corpulence égale".
Cet accroissement, qui correspond à deux battements supplémentaires par minute, refléterait également une baisse tendancielle du volume horaire dévolu au sport dans les activités des jeunes.
"[Le phénomène] pourrait avoir des répercussions importantes en terme de santé publique", soulignent les auteurs de l’étude britannique. "Fréquence cardiaque [moyenne au repos] et risque de mortalité par maladies cardiovasculaires sont plus fortement corrélées chez les hommes que chez les femmes. [Selon des recherches récentes], si l'accroissement observé (de deux battements par minute) persiste à l'âge adulte, la mortalité liée aux maladies cardiaques risque d’augmenter de 4% chez les hommes sains. Le risque de développer un diabète à 65 ans augmenterait quant à lui de 2%."