Des révélations sexuelles sur la pénicilline ?

En explorant les échantillons préservés dans le musée dédiée au découvreur de la pénicilline, des chercheurs espèrent faciliter la découvertes de nouvelles molécules d’antibiotiques.

Géraldine Zamansky
Rédigé le

Pour ceux qui ne le savaient pas, ou l’avaient oublié, c’est Alexander Fleming qui a découvert la pénicilline en 1928. Il rentrait de vacances quand il s’est aperçu qu’un champignon avait contaminé ses "boîtes" de bactéries et  les avait "nettoyées". Du coup, l’ensemble a été analysé par des chercheurs spécialisés qui ont identifié : Penicillum chrisogenum, un tueur de microbes… un antibiotique !

Et bien le laboratoire de Fleming, depuis transformé en musée, a peut-être gardé de nouvelles sources de traitements. Des "experts" ont en effet utilisé toutes les techniques actuelles d’identification génétique pour passer au crible des boîtes restées en l’état. Ils auraient découvert trois autres types d’espèces de champignon à côté de celle isolée pour fabriquer la pénicilline.

Parmi les surprises réservées par cette source d’espoir thérapeutique : une activité sexuelle dite "cryptique" ou sournoise… qui échappe totalement à la vue des chercheurs. Ils ont simplement la preuve, après coup, de remaniements génétiques impossibles sans rapports sexuels.

Reste encore à identifier plus précisément les espèces conservées tout ce temps par Fleming pour savoir si elles sont vraiment totalement nouvelles et s’il méritait doublement son Nobel !

Source : "CSI: Fleming reveals true identity of penicillin", par Jessica Hamzelou, NewScientist, 18 novembre 2011