Amandine, le premier "bébé-éprouvette" français, fête ses 40 ans

Le 24 février 1982, naissait Amandine, le premier "bébé-éprouvette" en France. Aujourd’hui, dans notre pays, 1 enfant sur 28 naît grâce à une technique de procréation médicalement assistée.

Dr Anne Sikorav
Dr Anne Sikorav
Rédigé le , mis à jour le
Amandine, le premier "bébé-éprouvette" français, fête ses 40 ans
Amandine, le premier "bébé-éprouvette" français, fête ses 40 ans  —  Stutterstock

3,420 kg et 51 cm, née à terme. Il y a 40 ans, venait au monde Amandine, le premier "bébé-éprouvette français" quatre ans après la petite britannique Louise Brown, née en juillet 1978, aussi par fécondation in vitro (FIV).   

La FIV est une technique qui permet la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde à l'extérieur du corps de la femme, en laboratoire, on parle de fécondation "in vitro". D'où le surnom de "bébés-éprouvette" donné à ces bébés.   

Plus de 400 00 enfants nés par FIV en France

Objet d'une vive polémique à ses débuts, la procréation médicale assistée s'est imposée comme un traitement efficace pour de nombreux couples infertiles.   

Entre 1982, le début de la FIV en France, et 2019, ce sont ainsi plus de 400 000 enfants qui ont vu le jour en France, soit un bébé sur 30 (3.4%), d’après les chiffres de l’Agence de Biomédecine.    

La FIV en augmentation depuis 40 ans

Les fécondations in vitro augmentent progressivement en France. Et on retrouve plusieurs raisons pour expliquer ce phénomène. 

D’abord, les indications de FIV se sont élargies, en particulier grâce aux innovations techniques. Avant la FIV dite "classique" était réservée en cas d’infertilité féminine (trompes utérines endommagées ou bouchées). Et depuis 1992, les infertilités masculines ont été prises en charge grâce à une nouvelle technique de FIV appelée"ICSI" (injection intra -cytoplasmique de spermatozoïdes).

Autres explications. Les cas d’infertilité augmentent et de plus en plus de couples se tournent vers la procréation médicalement assistée. L’âge tardif des couples désireux d’avoir un enfant et les facteurs environnementaux (exposition aux polluants, tabac etc..) expliquent aussi le recours plus fréquent à la PMA. 

En France, 7 couples traités par FIV sur 10 deviennent parents, mais pas uniquement grâce aux traitements médicaux, selon une étude menée en 2016.  Ainsi, 8 ans après le début d’un traitement par FIV, 71% des couples ont réalisé leur projet parental : 48% grâce à la FIV ou un autre traitement médical, 12% sont devenus parents naturellement après des années d'échec, et 11% se sont tournés vers l'adoption.  

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