Pass sanitaire : après l'obligation, les contrefaçons

À la suite des annonces gouvernementales liées à la vaccination obligatoire, les publicités proposant des faux pass sanitaires ont inondé les réseaux sociaux. De quoi s'agit-il et que risque-t-on ? On vous explique tout

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
©Snapchat / capture d'écran
©Snapchat / capture d'écran

Il n’aura pas fallu beaucoup de temps aux faussaires d'Internet pour tirer profit des dernières annonces sur l’obligation vaccinale. Au lendemain de l’allocution d'Emmanuel Macron, des publicités comme celles-ci circulaient déjà sur Snapchat : 

Pour des sommes allant de 20 à 500 euros, l’acheteur reçoit un QR code censé attester d’une vaccination complète. 

De nombreux réseaux démantelés ces derniers jours 

Face à la recrudescence des réseaux de faussaires, les enquêteurs ont multiplié les interventions. Le 14 juillet dernier, six personnes suspectées d'avoir mis en place un trafic de faux certificats de vaccination au coronavirus ont été mises en examen. D’après nos confrères du Monde, “au moins 400 acheteurs auraient été identifiés”, un chiffre qui serait sous-estimé. 

Quelques jours plus tard, c'est une pharmacienne qui est arrêtée en Seine-Saint-Denis après la découverte d’une cinquantaine de faux pass sanitaires. La jeune diplômée écoulait son stock sur Snapchat. 

Que risquent les acheteurs ?

Premièrement, avant de parler des conséquences judiciaires, il est bon de rappeler que ces acheteurs s’exposent à une arnaque. En effet, rien ne dit qu’en déboursant 300 euros ils obtiendront ce fameux sésame qu’est le pass sanitaire. 

Les QR codes sont très difficilement falsifiables, et donc, à moins d’avoir un complice dans un centre de vaccination, il est impossible d’en générer. 

En plus du risque de ne jamais revoir votre argent, vous risquez aussi des poursuites judiciaires. Le projet de loi sur l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale prévoit (article 1) “cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende” pour “l’utilisation frauduleuse d’un tel document”. 

Le projet de loi est encore en discussion, mais pour rappel, en France l'usage de faux est puni de 3 ans de prison et de 45 000 € d'amende.