Accidents de la vie courante : dix fois plus nombreux que ceux de la route

Les premiers résultats de la grande enquête MAVIE sur les accidents domestiques viennent d'être dévoilés. 10% des personnes sondées déclarent avoir été victimes d'un accident de la vie courante ayant nécessité des soins médicaux, contre 1% seulement pour les accidents de la route.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
"Les hommes sont plus souvent victimes d'accidents de la vie courante que les femmes" - Source : Observatoire MaVie
"Les hommes sont plus souvent victimes d'accidents de la vie courante que les femmes" - Source : Observatoire MaVie  —  DR Agence Link  

Depuis novembre 2014, l'Inserm invite plus de 100.000 personnes à participer à une vaste étude pour connaître l'ampleur et les caractéristiques des accidents de la vie courante en France. 14.000 personnes ont déjà été recrutées, les premières conclusions viennent d'être publiées le 18 mai. Selon les données préliminaires obtenues par l'Observatoire MAVIE, seulement 1% des personnes interrogées déclarent avoir subi un accident de la route et 1% un accident professionnel au cours des 12 derniers mois, contre 10% pour un accident de la vie courante…

Accidents domestiques, sportifs, de bricolage, de loisirs ou encore scolaires… Chaque année, 20.000 personnes décèdent à la suite de ces traumatismes, qui se placent à la troisième place des causes de mortalité en France, derrière les cancers et les maladies vasculaires. Chutes, suffocations et intoxications font le plus grand nombre de victimes.

Attention aux sports en équipe !

A l'instar de précédentes études, les accidents liés au sport sont les plus fréquemment cités, avec un taux deux fois plus important chez les hommes que chez les femmes : les sports d'équipe avec ballon arrivent en tête, devant ceux de raquette et de combat. D'autre part, les handicapés psychiques ou moteurs, ainsi que les enfants sont particulièrement touchés par les accidents de la vie courante.

Tous les Français (représentants un foyer) sont appelés à participer à l'étude en répondant au questionnaire en ligne. "Plus le nombre de volontaires sera élevé, plus notre étude aura du poids" souligne à l'AFP Murielle Bouin, directrice de Calyxis partenaire de l'opération. L'opération devrait durer cinq ans.

>> Participez à l'étude sur les accidents de la vie courante