Présidentielle : toutes les personnes handicapées sous tutelle peuvent voter
Jusqu’en 2019, les personnes déficientes mentales et placées sous tutelle devaient passer devant un juge pour statuer sur leur capacité à exercer leur droit de vote. Les 10 et 24 avril prochain, elles pourront pour la première fois participer à une élection présidentielle.
D’après l’Insee, en 2019, près de 80% des personnes majeures protégées se voyaient supprimer l’exercice de leur droit de vote par le juge des tutelles. Mais la loi du 23 mars 2019 a changé la donne.
"La loi permet à ces personnes d'avoir le droit à la citoyenneté", soulignait en juin dernier Jean-Michel Reiter, président d'Avenir-Apei (Association de Parents et d'Amis de Personnes Handicapées Mentales). Et "être un citoyen, voter, c'est le départ de l'inclusion dans la société, dans la ville, être comme tout le monde finalement", soulignait-il.
Des bureaux de vote fictifs avant les élections
Faux tracts, faux noms sur les listes électorales, fausses cartes d’électeurs, et parfois presque un vrai décor… Dans certains locaux, comme dans les mairies, des bureaux de vote fictifs ont déjà été mis en place pour sensibiliser les personnes avec un handicap mental avant les élections présidentielles.
"A 18 ans, le premier vote est souvent fait en famille. Personne ne sait d'avance comment ça se passe et c'est important d'apprendre", poursuivait M. Reiter, insistant sur le fait que la loi permet "aux personnes qui ont un handicap plus sévère d'être accompagnée, y compris dans l'isoloir et pour signer si la personne n'en est pas capable".
Le site du ministère de l'Intérieur précise que : "Pour voter, ils doivent effectuer une demande d’inscription sur les listes électorales de leur commune selon la même procédure que les autres électeurs".
Enfin, pour aider les personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés de compréhension, les programmes des candidats à la présidentielle sont disponibles en langage Facile A Lire et à Comprendre (FALC).
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