Le vaccin contre la méningite est recommandé aux homosexuels

Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) veut cibler la vaccination contre le méningocoque C. Les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes sont plus à risque que le reste de la population.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Vaccination contre la méningite (image d'illustration)
Vaccination contre la méningite (image d'illustration)

Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) renouvelle pour l'année 2016 sa recommandation concernant la vaccination contre la méningite C. Les homosexuels sont plus exposés au risque d'infection du méningocoque C selon l'autorité sanitaire.

Les cas de méningite C dans la population homosexuelle ont été particulièrement nombreux en Allemagne et aux Etats-Unis. En France en 2013, la communauté homosexuelle a signalé plusieurs foyers d'infections. "En novembre 2014, le HCSP a recommandé la vaccination méningococcique C conjuguée pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les autres personnes âgées de 25 ans et plus, qui fréquentaient les lieux de convivialité ou de rencontre gays ou qui souhaitaient se rendre à un ou des rassemblements gays. Cette recommandation concernait les personnes résidant en France et portait sur une période limitée à un an", indique le HCSP sur son site.

En l'état actuel, il est "difficile" d'analyser "les données épidémiologiques" en raison de "l'abscence de donnée de couverture vaccinale".  Depuis 2013, la cause de la diminution des cas de méningite C dans la communauté gay n'a pas été identifiée, elle est soit due à "une évolution naturelle" soit à l''impact de la vaccination sur la communauté HSH".

L'autorité sanitaire préconise donc de prolonger la vaccination pour les homosexuels jusqu'à la fin 2016, ce qui permettra également d'évaluer l'impact de l'application des recommandations vaccinales précédentes. 

Outre certaines méningites, le méningocoque peut provoquer une septicémie à méningocoque, ou pulpura fulminans : la bactérie se dissémine dans tout l'organisme, provoquant une infection généralisée du sang et des différents organes. Les signes d'alerte sont des signes généraux et cutanés (tâches violettes).