Coronavirus : l'état du second patient s'aggrave encore

L'état de santé du deuxième patient français, qui avait été contaminé par son voisin de chambre à l'hôpital, a poussé les médecins à le placer sous assistance respiratoire artificielle. Un système baptisé Ecmo a désormais pris le relais de ses poumons déficients, en attendant une éventuelle guérison. Mais comme il n'y a pas de traitement contre ce virus, les spécialistes restent très réservés sur le pronostic.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
La dialyse permet de filtrer le sang des personnes dont les reins ne fonctionnent plus correctement
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Le coronavirus est un virus qui s'attaque au système respiratoire humain et peut gravement en perturber le fonctionnement. Le second patient français, hospitalisé au CHRU de Lille, est un cinquantenaire ayant contracté le virus en partageant la chambre du patient initial du 27 au 29 avril 2013. Mais c'est à partir du 15 mai que son état s'est sévèrement dégradé. Atteint d'une insuffisance respiratoire aigüe, ses poumons ne sont plus capables d'oxygéner correctement son sang, ce qui peut entraîner la mort si rien n'est fait. Les médecins ont donc utilisé une solution de dernier recours pour remplacer ses poumons, l'ECMO.

Ecmo : des poumons hors du corps 

L'Ecmo (extracorporeal membrane oxygenation) soit oxygénation par membrane extra-corporelle en français, est un système assez simple à mettre en place, qui va assurer les fonctions de base des poumons, c'est-à-dire éliminer le gaz carbonique (CO2) du sang et lui fournir de l'oxygène. Les médecins placent des canules au niveau de gros vaisseaux sanguins (souvent au niveau de l'aine), pour dériver la circulation sanguine vers un appareil équipé d'une membrane et relié entre autre à une bouteille qui fournit de l'oxygène au sang.

L'Ecmo est utilisé dans les cas très graves de détresse respiratoire, les patients peuvent le supporter pendant plusieurs semaines.

En temps normal, l'Ecmo prend le relais des poumons du patient le temps que les traitements fassent effet. Mais le problème avec le coronavirus est qu'il n'y a pas de traitement contre le virus lui-même, les traitements ne soignent que les symptômes. Les patients reçoivent des antibiotiques, mais ces derniers servent à détruire les bactéries néfastes, dites opportunistes, qui pourraient profiter de la faiblesse du malade pour provoquer de nouvelles infections. Mais le virus, lui, n'est pas du tout sensible aux antibiotiques.

Dans un tel cas de figure, seule la force du système immunitaire du patient déterminera l'issue de sa lutte contre le coronavirus.

La seule bonne nouvelle dans ce sombre tableau est que le risque de propagation de la contamination à partir de ces deux patients français semble être maîtrisé puisqu'aucun nouveau malade dans l'entourage des malades n'a été signalé.

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