Virus Zika : les infections se multiplient en Martinique et en Guyane

Le virus Zika se répand à grande vitesse sur le continent américain. Le stade épidémique est atteint en Martinique et en Guyane, a annoncé en le 15 janvier le ministère de la Santé. Parallèlement, Haïti confirmait les premiers cas sur son territoire, tandis que l'Equateur annonçait que des infections avaient eu lieu sur son sol.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Virus Zika : les infections se multiplient en Martinique et en Guyane

Le 18 décembre 2015, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de la Martinique annonçait un premier cas de virus Zika sur l’île, ainsi qu’un second en Guyane. Moins d’un mois plus tard, le 15 janvier, le ministère de la Santé a annoncé un "début d’épidémie d’infections à virus Zika", susceptible entraîner des complications neurologiques est constaté dans ces départements d'outremer.

En Martinique, 47 cas confirmés autochtones (c’est-à-dire contractés sur place) d’infections à virus Zika sont signalés, ainsi que 610 cas cliniquement évocateurs. Un premier cas de syndrome de Guillain-Barré a été identifié et est hospitalisé en réanimation.

En Guyane, 15 cas autochtones d’infections à virus Zika sont confirmés. Le nombre de cas confirmés augmente plus faiblement qu’en Martinique mais la circulation virale est dispersée sur ce territoire laissant présumer de nombreux cas asymptomatiques, ajoute le ministère qui fait également état d'un cas confirmé à Saint-Martin.

En Guadeloupe et à Saint-Barthélemy, il n’y a pas à ce jour de circulation avérée du virus, ni aucun cas confirmé "mais une dizaine de cas suspects sont en cours d’investigation".

"Les femmes enceintes doivent adopter des mesures de protection renforcées et consulter sans délai en cas de symptômes", recommande le ministère de la Santé français. Au Brésil, une augmentation inhabituelle des cas de microcéphalie (malformation de la tête) chez les foetus et les nouveau-nés entraînant des malformations du système nerveux a été constatée.

Cas autochtones en Equateur, premières infections en Haïti

C'est également le 15 janvier que l'Equateur a confirmé deux premiers cas autochtones de Zika, qui s'ajoutent à ceux de quatre personnes arrivées malades de l'extérieur du pays, ont annoncé les autorités de la santé. La ministre de la Santé, Margarita Guevara, a précisé que le premier cas autochtone concernait une femme âgée de 23 ans, contaminée dans la province d'Esmeraldas (nord-ouest, frontalière de la Colombie), et que le second était un adolescent âgé de 15 ans qui a été piqué à Portoviejo, une localité du Sud-Ouest. Tous deux "sont dans un état stable, sont contrôlés par nos services publics et à leurs domiciles", a-t-elle poursuivi.

Le même jour, la ministre de la Santé haïtienne, Florence Duperval Guillaume, a confirmé "la présence en Haïti du virus Zika", après des semaines de multiplication de cas suspects. La veille, le laboratoire de référence régional, situé à Trinité-et-Tobago, a confirmé que sur les onze échantillons sanguins prélevés sur des patients en Haïti, cinq se sont révélés positifs. Les autorités ont annoncé que, comme lors de l'épidémie de chikungunya en Haïti en 2014, des opérations de fumigations vont commencer dans l'aire métropolitaine, où les premiers cas de Zika ont été recensés.

Suite à toutes ces annonces, les Etats-Unis ont appelé les femmes enceintes à éviter de se rendre dans tous les pays et territoire touchés par l'épidémie de Zika.