Le travail de nuit serait nocif pour la fertilité des femmes

Des études avaient déjà mis en évidence le lien entre cancer du sein et travail de nuit. Une nouvelle étude britannique révèle que le fait de travailler en horaires décalés perturberait la fertilité des femmes.

Hejer Tliha-Broche
Rédigé le , mis à jour le
Le travail de nuit apparait augmenter le risque de certains cancers (image d'illustration).
Le travail de nuit apparait augmenter le risque de certains cancers (image d'illustration).

Selon les chercheurs à l'origine de l'étude, le travail de nuit aurait un impact sur les cycles menstruels ce qui influencerait les périodes d'ovulation. Résultat, les femmes travaillant de nuit auraient beaucoup plus de difficultés à être enceintes.

L'autre constat fait par les scientifiques est le risque de faire une fausse couche. Il augmenterait de plus de 30% pour les femmes travaillant la nuit. Cette donnée ne concerne pas les femmes travaillant de nuit par alternance.

Pour le Dr Linden Stocker de l'université de Southampton, "lorsqu'une femme qui travaille la nuit a un projet de bébé, il est important qu'elle modifie son rythme de vie. Son corps doit retrouver le bien-être qui lui est dû : elle doit se reposer dès qu'elle peut, s'imposer de manger de vrais repas équilibrés, et trouver le temps de faire un minimum d'exercice physique".

Aucune cause retrouvée

Pour autant, le Dr Linden Stocker souligne que, pour l'instant, il n'y a aucune cause retrouvée. "Les effets à long terme d'une perturbation des rythmes circadiens sont par essence difficiles à étudier. (...) Les salariés en travail posté adoptent une mauvaise hygiène de vie, souffrent de manque de sommeil et ont une activité désynchronisée de leur horloge interne".

D'autres pistes comme un sommeil irrégulier et une mauvaise alimentation pourraient également expliquer ces troubles de la fertilité.

L'étude est une méta-analyse menée auprès de 100.000 participantes entre 1969 et 2013 dont les résultats ont été présentés lors de la réunion annuelle de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie à Londres. Les chercheurs de l'université de Southampton ont comparé deux catégories de femmes actives : celles avec des horaires "classiques" travaillant de 9h à 17h et celles travaillant de nuit.

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