Crise à l'hôpital : où en sont nos voisins ?

L'hôpital public fait face à une crise sans précédent, exacerbée par deux années de pandémie liée au Covid-19. Mais l’hôpital public français est-il plus malade que celui de nos voisins européens ?

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Crise de l'hôpital : où en sont nos voisins européens ?
Crise de l'hôpital : où en sont nos voisins européens ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

L'hôpital français n’est pas le seul à être malade en Europe. Le diagnostic est le même pour tous les pays selon l’OMS, une population vieillissante nécessitant de plus en plus de soins.

Le problème sur l'ensemble du continent est que les caisses ne sont plus renflouées, et que le personnel soignant devient une denrée rare, à l’hôpital comme à la ville.

Au Royaume-Uni, panique aux urgences

Les systèmes de santé européens sont alors à bout de souffle. Au Royaume-Uni, le NHS, le service de santé public et gratuitoui, est au bord de l’implosion. S'il a longtemps fait rêver, il nage aujourd'hui en plein cauchemar.

300 à 500 patients meurent par semaine à cause d’attentes interminables, selon le syndicat des médecins urgentistes.

En Allemagne, recours massif à la main-d’œuvre étrangère

Outre-Rhin, le président de la Chambre fédérale des médecins, craint lui aussi "un effondrement du système" de santé allemand. Face à la pénurie de main d’œuvre, l’Allemagne recrute au-delà de ses frontières : un médecin sur cinq dans le pays est né à l’étranger.

Les perspectives sont alarmantes, selon une étude, il manquera 35 % de soignants en 2035.

700 000 espagnols en attente d'une chirurgie

Au sud de l’Europe, les Espagnols subissent aussi la crise de plein fouet. 700 000 patients sont en attente d’une opération chirurgicale non-urgente, selon le ministère de la Santé du pays.

Il existe de grandes disparités entre les régions. En Aragon, les délais de prise en charge peuvent dépasser les six mois. À Madrid, la capitale du pays, il faut compter trois semaines pour obtenir un simple rendez-vous chez le médecin généraliste.

Les malades se rendent donc aux urgences, déjà saturées, qui par conséquence manquent encore plus de moyens. La boucle du cercle vicieux est bouclée.