Covid : les chiffres remontent, mais faut-il s'inquiéter ?

Selon Santé Publique France, la circulation du virus semble s'accélérer à nouveau et le nombre de nouveaux cas augmente. Cependant, pour l'épidémiologiste Philippe Amouyel, l’épidémie reste encore sous contrôle.

Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration. Représentation en 3D du coronavirus SARS-CoV-2.
Image d'illustration. Représentation en 3D du coronavirus SARS-CoV-2.  —  ©Lightspring

5005 cas de Covid le 24 octobre. Depuis le 11 octobre, le nombre de cas enregistrés chaque jour par Santé Publique France dépasse 5000, alors qu’il était redescendu sous 4500.

En outre, le taux de reproduction du virus, c’est à dire le nombre de personnes qu’un malade contamine en moyenne, est repassé au dessus de 1. Cela signifie que l’épidémie se répand à nouveau. Mais selon le Pr Philippe Amouyel, il s’agit davantage "d’un arrêt de la baisse que d’une remontée". D’après ce chef du service épidémiologie du CHU de Lille, la circulation du virus demeure à un niveau suffisamment bas.  

A lire aussi : CARTE. Fin de la gratuité des tests Covid en France : comment ça se passe en Europe ?

Taux d’incidence à peine au dessus du niveau d’alerte

Le Pr Amouyel n’est pas inquiet pour le moment : il précise qu’au niveau national, le taux d’incidence de l’épidémie vient à peine de dépasser le seuil d’alerte, soit 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants.  A une échelle locale, 29 départements métropolitains sont actuellement au dessus de ce seuil d'alerte.

Cela signifie que l’évolution épidémique peut encore être maîtrisée, "grâce à la stratégie Tester, Tracer, Isoler", précise l’épidémiologiste. 

Eviter une nouvelle vague

Toutefois, cet épidémiologiste préconise de maintenir les gestes barrière au maximum. En effet, l’épidémie peut encore devenir grave. "Il ne faut surtout pas relâcher les gestes barrière, en particulier le pass sanitaire", précise le Pr Amouyel. 

En outre, l’épidémiologiste insiste sur la nécessité de la troisième dose chez tous les publics éligibles, soit les personnes de plus de 65 ans, les soignants, et les personnes atteintes de comorbidités. Il recommande également d’observer avec attention les premiers résultats de la vaccination des moins de 12 ans aux Etats-Unis, afin de vérifier l’absence de risque et si la vaccination de cette catégorie d’âge permet de ralentir l’épidémie. 

"Aujourd’hui, la vaccination contient l’augmentation à l’hôpital, donc les hôpitaux ne devraient pas être saturés de patients Covid. Mais ils pourraient l’être par d’autres maladies comme la grippe, la gastro-entérite ou la bronchiolite", nuance le Pr Amouyel. Encore un argument en faveur du maintien des gestes barrière.