Centrales nucléaires : seuls 22% des riverains équipés de comprimés d'iode

Les personnes vivant à moins de 20 km d’une centrale nucléaire sont invitées à se procurer des pastilles d’iodes en pharmacie, mais sont encore peu nombreuses à le faire. Ces comprimés ont un rôle protecteur en cas d’accident nucléaire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Centrale nucléaire de Chooz (Ardennes).
Centrale nucléaire de Chooz (Ardennes).  —  Crédits Photo : Wikimedia Commons / © Raimond Spekking

Riverains des centrales nucléaires, avez-vous pensé à vous munir de vos pastilles d’iode ? Seulement 22% des personnes vivant à proximité de centrales nucléaires nouvellement concernées par la mise à disposition de comprimés d'iode les ont effectivement retirés, s’inquiète le 18 février l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

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Un périmètre de 20 km autour des centrales

En septembre 2019, un courrier a été envoyé aux particuliers et établissements publics situés dans un périmètre allant de 10 à 20 kilomètres autour des 19 centrales françaises, les invitant à retirer leurs pastilles auprès des pharmacies participantes. Auparavant, le périmètre allait seulement jusqu'à 10 kilomètres autour des centrales.

Mais depuis le lancement de cette nouvelle campagne, 22% des particuliers nouvellement concernés, 60% des écoles et 16% des établissements recevant du public se sont effectivement procuré leurs boîtes, note le communiqué de l’ASN, signé également par EDF.

Saturer la glande thyroïde

Mais à quoi servent ces comprimés ? En cas d'accident nucléaire, l'iode radioactif rejeté, respiré ou avalé, se fixe sur la glande thyroïde, organe essentiel à la régulation hormonale. La prise de comprimés d'iode stable, sur instruction du préfet, permet de saturer la glande thyroïde. Elle ne peut ainsi plus capter ou fixer l'iode radioactif. Cette mesure fait partie des actions de protection en cas d'accident, avec l'évacuation ou encore la mise à l'abri, insiste l'ASN.

"Les enfants et les adolescents sont un public prioritaire"

"60% pour les écoles, c'est un résultat positif mais l'objectif est de 100% : les enfants et adolescents sont un public prioritaire car leur thyroïde est plus sensible que celle des adultes", souligne le communiqué. Pour les responsables de cette campagne (ASN, EDF mais aussi ministères concernés, Conseil de l'ordre des pharmaciens et des médecins), ces chiffres mitigés "s'expliquent par le caractère inédit de cette campagne", qui touche un périmètre élargi.

Ces résultats "incitent à poursuivre la sensibilisation des populations", via les maires, pharmaciens, commissions locales d'information (CLI), médecins, etc.

Retrouvez toutes les informations sur les zones concernées, les pastilles d'iode et la liste des pharmacies participantes sur le site www.distribution-iode.com et via le numéro vert 0800 96 00 20.