Prendre soin de soi pour mieux lutter contre le cancer

Le combat contre le cancer ne passe pas seulement par le traitement de l'organe malade. Il doit aussi prendre en charge le bien-être du patient. Relaxation, maquillage, aide administrative,… c'est ce qu'on appelle les soins de support. Peu connus des malades, ils sont pourtant indispensables pour mieux vivre et vaincre la maladie.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Prendre soin de soi pour mieux lutter contre le cancer

"Vaincre la maladie passe également par faire attention à son corps, à ses envies…" explique sur son site l'AFSOS (Association Francophone pour les Soins Oncologique de Support). Depuis 2009, l'association met en avant l'importance des soins de support dans le traitement du cancer. Une prise en charge nécessaire, qui permet de soutenir les malades dans leur traitement, d'atténuer, voire de supprimer les séquelles de la maladie.

Douleurs, nausées, perte d'appétit ou de libido… Autant d'effets collatéraux du cancer, gérés par les soins de support. Pourtant, en 2013, seuls 34% des malades en avaient déjà entendu parler, selon le baromètre Soin Oncologique et Support (SOS) publié le 18 novembre.

Les soins de support en pratique

Premier objectif de ces soins : améliorer la qualité de vie. Pour cela, un arsenal de dispositifs médicaux et para-médicaux est mis à disposition des patients. Soutien psychologique, soins diététiques et relaxation font partie des plus connus. Mais le malade peut aussi bénéficier de soins esthétiques (maquillage, massage, soin de peau et capillaire), d'aide à la réinsertion professionnelle ou encore de l'appui d'une assistante sociale pour ses démarches administratives et financières. L'accompagnement, à domicile ou à l'hôpital, permet de rompre l'isolement du malade.

D'autre part, ces soins amplifient les effets de la thérapie. Mieux manger, mieux dormir ou être mieux dans sa tête permet d'améliorer l'efficacité du traitement, selon l'AFSOS. Les soins de support ne seraient donc pas qu'un complément. Désormais partie intégrante de la cancérologie, ils n'ont été démocratisés qu'en 2003, à l'occasion du premier plan cancer.

Encore trop peu connus…

Le manque d'information des malades fait échos à celui des soignants. Selon le baromètre SOS, seuls 23% des patients s'étaient vus proposer des soins de support par des infirmiers. Et ces prises en charge sont souvent débutées trop tard : à 87% chez des personnes en stade palliatif. Pourtant, elles concernent tous les types de patients : de la phase de diagnostic jusqu'à l'accompagnement des proches après le décès.

"Chaque situation est différente, mais l'objectif est toujours le même : bénéficier des meilleures conditions de vie possibles quelle que soit l'issue" explique Ivan Krakowski, président de l'AFSOS, dans le livret d'aide de l'association (1).

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