Pourquoi les laboratoires utilisent-ils des chevaux ?

Après avoir interpellé 21 personnes dans le sud de la France dans le cadre de l'enquête sur un nouveau trafic de viande de cheval, quatre personnes devaient être déférées ce mardi 17 décembre 2013 à une juge d'instruction du pôle santé de Marseille. Des chevaux issus de laboratoires pharmaceutiques ou de centres équestres se sont retrouvés dans la filière agroalimentaire avec des certificats falsifiés. Ces bêtes, qui servaient notamment pour la production de vaccins, sont impropres à la consommation, mais leur viande n'est pas dangereuse pour la santé. 

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
De la viande de cheval impropre à la consommation mais pas dangereuse (Vidéo)
De la viande de cheval impropre à la consommation mais pas dangereuse (Vidéo)

Tout comme la chèvre, le lapin ou la souris, le cheval est utilisé par les laboratoires pharmaceutiques pour produire des anticorps à grande échelle. Ces animaux permettent de produire des sérums contre la rage et le tétanos. 

Grâce à sa grande taille, le cheval permet de fabriquer du sérum en grande quantité. Il ne s'agit en aucun cas d'expérimentation sur l'animal : le cheval ne subit que des vaccins et des prises de sang, ce qui ne rend pas sa viande nocive pour la santé. "Ces animaux sont considérés comme impropres, car par principe de précaution, on considère que tous les animaux issus de laboratoires ne doivent pas rentrer dans le circuit alimentaire, mais il n'y a aucun risque. Des animaux vaccinés on en consomme tous les jours", explique Barbara Dufour, professeur de maladies contagieuses à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort. 

Au bout de trois ans en moyenne, les chevaux produisent moins d'anticorps. Ils sont alors revendus à des particuliers pour les loisirs ou à des écoles vétérinaires. Mais en aucun cas, ils ne peuvent être vendus à la filière agroalimentaire. 

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