Mortalité infantile : la France a des progrès à faire

La Cour des comptes s'inquiète dans son rapport annuel d'une mortalité infantile qui stagne en France. Une situation d'autant plus préoccupante qu'elle est en nette diminution dans les autres pays européens.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

3,8 pour 1000 naissances : c'est le taux de décès global en France en 2011. Soit le même qu'il y a cinq ans. Loin des améliorations espérées, la situation se dégraderait même, alors qu'elle s'améliore chez nos voisins européens. La France fait désormais figure de "mauvaise élève". Classée au septième rang sur 30 pays en 1999, elle a été rétrogradée en vingtième position en 2009. La situation est particulièrement inquiétante dans les départements d'outre-mer, où le taux de mortalité infantile est deux à trois fois plus élevé qu'en métropole.

Des données manquantes

Dans cette situation critique, il manque des données d'analyse fondamentales. La France est en effet le seul pays d'Europe qui ne dispose pas de données systématiques ni sur l'âge gestationnel des nouveaux-nés ni sur le poids. De plus, depuis 2008, elle n'est plus en mesure de produire d'indicateurs fiables pour ce qui concerne les enfants mort-nés.

Des manquements et dysfonctionnements importants

Il semblerait que la mise en œuvre du '"plan périnatalité 2005-2007" ait été incomplète. Quarante départements français ne respectent pas les normes en vigueur. A titre d'exemple, 5 % des maternités qui réalisent entre 1 500 et 2 000 accouchements par an ne disposent pas d'un gynécologue obstétricien en permanence… Quant à la prévention, elle serait très insuffisante à l'encontre des femmes d'outre-mer. Face à ce constat, la Cour des comptes invite à une remobilisation forte et rapide de tous les acteurs.

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