Une clinique d'Agen touchée par la coupure sauvage d'électricité.

Un chirurgien de la clinique Esquirol-Saint-Hilaire, à Agen, affirme que la coupure sauvage d’électricité, réalisée dans le cadre des grèves, aurait pu avoir de graves répercussions sur une opération, samedi soir.

Victoire Panouillet
Rédigé le , mis à jour le
Une clinique d'Agen touchée par la coupure sauvage d'électricité.

La vie des patients présents à la clinique Esquirol-Saint-Hilaire, à Agen (Lot-et-Garonne), aurait pu être mise en danger, samedi soir. Cette affirmation est soutenue par le chirurgien Philippe Fiatte, à La Dépêche du Midi, suite à la coupure d’électricité sauvage réalisée par la CGT Energies 47 pour protester contre la réforme des retraites.

“Cela aurait pu avoir des conséquences graves”

“Cette coupure a eu lieu alors qu’un de mes confrères était en train d’opérer. Il était en train de réaliser une opération de chirurgie vasculaire majeure”, contextualise Philippe Fiatte. “Même si l’interruption de l’électricité n’a duré qu’une dizaine de secondes avant que le groupe électrogène du bloc opératoire prenne le relais, cela aurait pu avoir des conséquences graves”, assure le médecin. 

Le chirurgien qui réalisait cette opération, Alain Veyret, nuance les effets de la coupure de courant sur son travail : “Personnellement, je n’ai pas eu de problème lors de mon intervention. Cela a coupé et une trentaine de secondes après, cela s'est rallumé”. Rassurant, il ajoute : “Vous savez, nous avons régulièrement des essais du groupe électrogène, donc ce genre de coupures peut arriver. (...) Il n'y a pas eu d'impact sur mon travail”. 

“Je me réserve le droit de porter plainte”

Contacté par nos confrères de La Dépêche du Midi, le directeur de la clinique agenaise, Lionel Combes, détaille les impacts engendrés par cette coupure : "Elle n'a pas été anodine, puisque des alarmes se sont mises en défaut. Nous avons eu aussi des portes bloquées au niveau des blocs opératoires. Enfin, le basculement sur les groupes électrogènes engendre toujours des problèmes d'eau chaude et d'eau froide. Tout cela nécessite que nos équipes techniques se déplacent”. 

Le directeur envisage de porter plainte. “Après avoir eu l'assurance que la coupure qui a touché notre clinique était bien en lien avec l'acte de malveillance de samedi soir, je me réserve le droit de porter plainte. Je souhaite toutefois m'entretenir avec Enedis 47 avant de décider ou non de porter plainte”.