Un jeune homme de 17 ans meurt d'une pneumopathie malgré des appels au Samu
Nicolas Carrère s'est effondré sur le parking d'une pharmacie, succombant à une pneumopathie. Sa mère assure avoir pourtant passé plusieurs appels au Samu. Avec son mari, elle porte plainte pour "non-assistance à personne en danger".
S'agit-il d'un nouveau dysfonctionnement dans la régulation des appels au Samu ? Les parents de Nicolas Carrère, 17 ans, en sont persuadés. Leur fils est décédé le 10 mars d'une pneumopathie. Ils viennent de porter plainte contre X pour "non-assistance à personne en danger".
Deux jours auparavant, le 8 mars, Nicolas se prépare comme tous les matins pour se rendre à son institut thérapeutique éducatif et pédagogique (ITEP), rapporte La Dépêche du Midi. "Mais, au moment de quitter son domicile, l’adolescent est pris de douleurs au ventre et aux côtes", poursuit le journal.
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Plusieurs appels passés aux urgences
Le garçon reste chez lui à la maison. Mais son état de santé se dégrade dans la journée. En plus des douleurs, il se met à vomir. Sa mère l'emmène donc chez le médecin, qui préconise de se rendre aux urgences rapidement. "Ma cliente ne pouvait pas se déplacer parce qu’elle n’a pas de véhicule et qu’aucun train n’était disponible", précise son avocat, Me Brice Zanin.
Julie Carrère compose alors le 18. Après quinze minutes de conversation, le régulateur et le médecin "ont conseillé de ne pas aller aux urgences", poursuit l'avocat. Selon sa cliente, les opérateurs lui auraient proposé "de bien s’hydrater, de manger et de se reposer". Mais l'état de santé de Nicolas continue de se détériorer les jours qui suivent. Sa mère appelle alors à nouveau le Samu et les pompiers.
Une enquête en cours
"Elle était perdue et ne savait pas vers qui se tourner", explique l’avocat. Le 10 mars, Nicolas et sa mère se rendent dans une pharmacie. Alerté par les symptômes du jeune homme, le pharmacien appelle lui-même les urgences. Le médecin du Samu envoie alors une ambulance.
Mais Nicolas s'effondre sur le parking avant l'arrivée des secours. Le pharmacien tente de le réanimer à l'aide d'un défibrillateur. Transféré au CHU de Toulouse, le jeune homme finit par mourir. Depuis, les parents ont déposé plainte. "Tous les appels passés au Samu et aux pompiers seront écoutés pour s’assurer que les opérateurs détenaient les informations nécessaires pour établir un diagnostic précis. Un travail qui s’annonce lourd pour les gendarmes de la brigade de recherches de Muret", conclut La Dépêche du Midi.
