Garde-t-on forcément des séquelles après une rupture d'anévrisme ?

Peut-on complètement récupérer après une rupture d'anévrisme, ou y a-t-il forcément des séquelles ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Pr. Emmanuel Houdart, chef du service de neuroradiologie à l'hôpital Lariboisière (Paris) :

"Dans la vraie rupture anévrismale qui occasionne une hémorragie méningée ou sous arachnoïdienne (espaces qui entourent le cerveau), l'accident est très grave. On estime que 50 % des gens décèdent. Et dans les survivants, au moins 20 % vont garder des séquelles neurologiques. On peut donc s'en sortir.

"Les facteurs pronostics sont la quantité de sang qui s'est répandue autour du cerveau (plus il y en a, plus c'est grave), l'état neurologique à l'entrée (quand on est dans le coma, le pronostic est moins bon) et l'état clinique antérieur du patient (si on est en bon état général, si on est jeune, on s'en sort mieux). La rapidité d'intervention des secours est capitale pour éviter un second saignement. Dans une rupture anévrismale, le plus souvent le corps médical passe à côté du diagnostic.

"L'hémorragie méningée est une céphalée (maux de tête) brutale, extrêmement intense et durable. Il ne s'agit pas du tout d'une crise migraineuse. Si les gens sont encore conscients, il faut qu'ils agissent et suspectent le diagnostic dès qu'ils ont ces maux de tête. Il faut réaliser un scanner qui dans la majorité des cas, sera positif le jour de l'accident. On voit du sang sur le scanner. Dans ce cas, il faut intervenir rapidement car tous les jours qui suivent la rupture d'anévrisme augmentent le risque de saignement de 3 %. La mortalité augmente chez les gens qui ont resaigné."

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* Les réponses avec le Pr. Emmanuel Houdart, chef du service de neuroradiologie à l'hôpital Lariboisière (Paris)