Bébé secoué, bébé en danger

Un nouveau cas de syndrome du bébé secoué a été signalé dans le département de l'Indre. Ce geste, que chaque parent peut malheureusement être amené à faire, peut avoir des conséquences dramatiques sur le cerveau du bébé.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Le père d'un bébé de 2 mois a été mis en examen à Bourges pour "violences volontaires aggravées sur mineur". L'homme âgé de 20 ans a affirmé avoir secoué le bébé parce qu'il s'étranglait alors qu'il lui donnait son biberon. La fillette, qui avait perdu connaissance, avait été transporté à l'hôpital du Blanc. Elle avait ensuite été héliportée vers l'hôpital Clocheville de Tours (Indre-et-Loire), où elle est décédée.

Ce genre de faits divers dramatiques n'est pas rare : selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 200 enfants seraient chaque année victimes, en France, de cette forme de maltraitance. Un chiffre certainement sous-évalué, en raison d'un diagnostic difficile.

Secouer n'est pas jouer

Le syndrome du bébé secoué survient la plupart du temps chez les nourrissons de moins de un an. Souvent du à l'exaspération des parents ou de l'entourage, le secouement est un geste très violent. Suffisamment violent pour être reconnu par une personne y assistant comme dangereux et susceptible de tuer l'enfant.

Ce geste n'a rien à voir avec le jeu, même brutal (enfant qu'on fait sauter sur ses genoux, qu'on lance en l'air, etc.), l'impact d'une gifle ou une chute de table à langer.

Le secouement d'un très jeune enfant, seul ou associé à un impact, peut provoquer un traumatisme crânien : le cerveau "bouge dans tous les sens", ce qui provoque un cisaillement des vaisseaux qui l'entoure. Il y a alors formation d'un hématome qui refoule le reste du cerveau vers le centre de la boîte crânienne. Il peut entrainer des séquelles neurologiques irréversibles (paralysies, troubles graves du développement) et dans les cas les plus dramatiques, la mort.

Tous concernés

Ce geste, tout le monde peut le faire. Il n'est pas le fait de parents maltraitants.

Un bébé peut pleurer jusqu'à deux heures par jour : pour ne pas "craquer", il est conseillé de mettre le bébé sur le dos et de quitter la pièce.

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