Alerte aux algues toxiques sur la côte basque : ce qu’il faut savoir

Les microalgues toxiques Ostreopsis se multiplient sur les côtes basques, alerte l’Anses. Elles peuvent causer une toux, des irritations cutanées ou encore des troubles gastriques et pourraient entraîner une fermeture des plages.

La rédaction d'Allo Docteurs avec AFP
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La plage de Biarritz, sur la côte basque, est concernée par la prolifération des algues toxiques.
La plage de Biarritz, sur la côte basque, est concernée par la prolifération des algues toxiques.  —  Shutterstock

Elles s’appellent Ostreopsis. Ces microalgues tropicales, présentes en Méditerranée depuis une vingtaine d'années, se propagent depuis 2018 sur la façade atlantique. Elles envahissent désormais les côtes basques françaises et espagnoles et représentent un risque pour la santé, alerte l'Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) dans une étude publiée le 20 juin. 

Dans une eau entre 16 et 30 degrés

"Nous avons observé en laboratoire qu'elles se développaient particulièrement dans une eau entre 16 et 30 degrés", précise Carole Castatini, coordinatrice de l'étude de l'Anses, sans pouvoir affirmer que le réchauffement climatique entraînerait une hausse prochaine de sa prolifération en conditions naturelles.

Ces microalgues, repérables notamment lorsqu'elles forment des flaques marrons à la surface de l'eau, peuvent provoquer chez l'humain l'apparition, quelques heures après exposition, de légers symptômes grippaux ou d'urticaire, par contact avec la peau lors de la baignade ou par simple inhalation des embruns marins. Mais ces symptômes "disparaissent généralement au bout de 24 à 48 heures", tempère la scientifique. 

Quelles sont les personnes les plus à risque ?

Les personnes présentant déjà des troubles respiratoires ou des problèmes de peau pourraient cependant voir leurs symptômes s'aggraver légèrement. 

De la même manière, les professionnels - maîtres-nageurs, restaurateurs en bord de mer - exposés plus longuement aux algues risquent de développer ces symptômes plus longuement. 

 Des cas d'intoxication voire de décès par voie alimentaire, dus à des produits de la mer pêchés à proximité d'une prolifération, ont également été observés hors de la France. "Mais le lien avec Ostreopsis reste incertain", précise l'agence dans son rapport. 

Des plages fermées en 2021

En 2021, l'Anses a recensé 800 cas sur la côte basque, contre 200 à 300 cas pour des épisodes similaires en Italie. "Mais le nombre de signalements était plus important sur la côte Atlantique", précise Carole Castatini.

Son étude présente des recommandations pour les collectivités locales en cas de prolifération trop importante : prévention du public, renforcement de la fréquence du contrôle des eaux de baignade ou encore fermeture des plages.

Cette dernière mesure avait déjà été mise en place en août 2021 à Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Bidart notamment.   

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