Préservatifs : une deuxième marque désormais remboursée

La marque "Sortez couverts!" peut maintenant être prise en charge par la Sécurité sociale sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme.

La rédaction d'Allo Docteurs
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La raison de la débandade n'est pas dans la capote (Photo © Barabas Attila - Fotolia.com)
La raison de la débandade n'est pas dans la capote (Photo © Barabas Attila - Fotolia.com)

Lutter contre la recrudescence de certaines infections sexuellement transmissibles (IST) et contre le VIH passe par une généralisation de l’utilisation du préservatif. Une priorité visiblement intégrée par le gouvernement. Un arrêté du 14 février, entré en vigueur le 4 mars, autorise en effet le remboursement à hauteur de 60% des préservatifs de la marque "Sortez couverts!" sur prescription d'un médecin ou d'une sage-femme. C’est la deuxième marque de préservatif à bénéficier d’une telle prise en charge par l’Assurance-maladie, après les produits Eden de Majorelle fin 2018.

"Diversifier la prévention des IST et du VIH"

La marque, commercialisée par l'entreprise française Polidis, sera remboursée jusqu’au jusqu'au 1er mars 2024. La demande de Polidis avait été acceptée le 18 décembre dernier. Cette initiative a pour but de "diversifier la prévention des IST et du VIH" pour toucher le plus de personnes possible, a argumenté le ministère de la Santé fin novembre.

En France, ces dernières années, le nombre de nouvelles contaminations par le VIH ne baisse plus. Aujourd’hui, on compte près de 6.000 nouveaux cas par an. Un chiffre particulièrement élevé chez les moins de 25 ans, chez qui on compte entre 800 et 1.000 nouveaux cas chaque année. Ces derniers "utilisent souvent le préservatif pour leur premier rapport sexuel, mais pas dans les actes suivants", a déploré la ministre de la Santé Agnès Buzyn en novembre dernier.

De plus, les diagnostics d'infections sexuellement transmissibles dues aux bactéries chlamydia et d’infections à gonocoques ont triplé entre 2012 et 2016. Aussi le gouvernement espère-t-il contre-attaquer en visant d'ici à 2030 "zéro nouvelle infection" par le VIH et l'élimination des IST "en tant que problèmes majeurs de santé publique".