Vaccin : Méningitec® est sans risques selon l'ANSM

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a confirmé le 18 juillet après avoir mené des analyses complémentaires que le vaccin Méningitec® ne présentait pas de risque pour la santé. Méningitec® était utilisé chez les nourrissons à partir de deux mois, les adolescents et les adultes, pour les protéger contre les méningites provoquées par des méningocoques de type C. En 2014, plusieurs lots défectueux avaient été retirés du marché mondial.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Vaccin : Méningitec® est sans risques selon l'ANSM

En décembre 2015, l'ANSM avait déjà relevé une absence de risque sur la base des résultats des premières analyses. 

Pour autant, elle avait décidé mi-avril de mener des expertises complémentaires après "avoir pris connaissance" de récents tests "contradictoires", citant deux analyses récentes dont les résultats divergent. "Les résultats des analyses complémentaires réalisées par l'ANSM dans ses laboratoires de contrôle, ainsi que l'avis des experts sollicités dans le cadre du Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), confirment l'absence de risque lié au défaut qualité pour les personnes ayant été vaccinées par le vaccin Méningitec®", indique l'agence dans un communiqué.

L'une, demandée à un laboratoire français dans le cadre d'une procédure judiciaire,"n'aurait pas montré d'anomalies susceptibles de présenter un risque pour les personnes vaccinées". À l'inverse, une analyse italienne "aurait conclu à un risque potentiel pour la santé en lien avec la présence de particules de métaux" dans le vaccin, selon l'agence.

Pour ces investigations complémentaires, l'ANSM précise avoir "réalisé des analyses de seringues de Méningitec® provenant de trois lots différents ainsi que, à titre comparatif, l'analyse de cinq autres vaccins, d'un médicament injectable non vaccinal et de sérum physiologique injectable". "Les résultats obtenus, par ces deux techniques sensibles et complémentaires, montrent la présence de métaux à l’état de traces dans tous les médicaments injectables analysés, y compris le sérum physiologique", explique-t-elle, relevant qu'il n'apparaît pas ainsi de spécificité de Méningitec® par rapport aux autres produits testés ni d'hétérogénéité notable entre les différents échantillons de ce même vaccin. 

"Les membres du CSST ont considéré que la présence de ces traces, qui ne peuvent pas être quantifiées par des techniques pourtant sensibles, est le reflet de la réalité environnementale et ne doit pas être considérée comme un risque sanitaire", conclut l'ANSM.

Après la découverte de plusieurs seringues de vaccin défectueuses, présentant de la rouille sur le bouchon, le laboratoire américain Nuron Biotech avait procédé à un retrait mondial de 21 lots de ce vaccin en 2014. En France, tous les lots ont été retirés du marché par précaution en septembre 2014.

Plusieurs centaines de familles en France ont à ce jour porté plainte contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), responsable de la mise sur le marché du vaccin dans l'Hexagone. 

Elles l'accusent d'avoir importé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds, qui, selon elles, pourraient être responsables de diverses pathologies chez les personnes vaccinées.