Séisme en Indonésie : la Croix-Rouge redoute une épidémie de choléra

La Croix-Rouge alerte sur les risques d'épidémie, après le séisme et le tsunami qui ont ravagé un archipel d'Indonésie.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Plus de 1.400 morts, près de 2.500 blessés, des villes ravagées... L'archipel des Célèbes en Indonésie a été frappé vendredi 28 septembre par un violent séisme suivi d'un tsunami. La Croix-Rouge lance un appel aux dons pour aider les populations locales. Manque d'eau potable, de nourriture, de structures de soin... La situation des survivants est très difficile. Les explications de Frédéric Boyer, directeur des relations et des opérations internationales de la Croix-Rouge française. 

  • Quelle est la situation sanitaire sur place ?

Frédéric Boyer, Croix Rouge française : "La situation sanitaire est complètement catastrophique, pour ce que l’on en sait. Il y a encore beaucoup d’inconnus sur la situation actuelle. Il y a bien sûr ces personnes sous les décombres. Comme on sait, pour ceux qui ont l’expérience de ce genre de catastrophe, au-delà de 72 heures, les chances de retrouver des survivants sont infimes. Il y a les blessés. Le bilan provisoire est de 2.500. Pour ces blessés, il y a des problèmes de prise en charge considérables car il est très difficile de les évacuer, à cause des conséquences du séisme, de la liquéfaction des sols... Il est très difficile de les traiter sur place parce que les infrastructures hospitalières, en tout cas de la ville de Palu, sont très largement détruites. Il y a très peu d’intervenants en hélico. Il y a des besoins en terme de matériel, de médicaments… Et puis, il y a ceux auxquels on ne pense pas, les patients de ces hôpitaux, des gens qui étaient victimes de maladies chroniques, qui étaient en attente d’hospitalisation. C’est une situation tout à fait alarmante. Et puis, il y a les risques, et c’est notre plus grande crainte aujourd’hui, liés à l’envahissement par les eaux souillées, l’eau insalubre. L’eau courante ne fonctionne plus, l’électricité non plus... Mes collègues du corps médical sont extrêmement inquiets du risque épidémique, de propagation d’épidémies de choléra. C’est donc une situation très inquiétante."

  • Plus de 72 heures après le séisme, il n'y a plus de structure de soins. Que peut faire la Croix-Rouge ?

Frédéric Boyer, Croix Rouge française : "La Croix-Rouge est sur place à travers la Croix-Rouge indonésienne. Il faut savoir que c’est une Croix-Rouge bien organisée, bien équipée avec des volontaires bien formés. Il y a des structures médicales. Mais, la Croix-Rouge indonésienne a réalisé qu’elle était dépassée par les événements. C’est la raison pour laquelle elle a lancé un appel au mouvement international de la Croix-Rouge. La Croix-Rouge est un mouvement international. C’est un réseau de volontaires d’environ 14 millions à travers le monde."   

Si vous souhaitez soutenir l'action de la Croix-Rouge en Indonésie, rendez-vous sur le site de l'association : www.croix-rouge.fr