Après le séisme, l'urgence sanitaire au Népal

Deux jours après le grave tremblement de terre qui a touché le Népal, le bilan ne cesse de s'alourdir. Le 27 avril, les autorités locales recensaient 3.218 morts et près de 6.500 blessés. L'aide internationale s'organise pour subvenir au plus vite aux besoins sanitaires, humains et matériels.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Le dernier bilan fait état de 3.218 morts et 6.500 blessés (Carte du Népal, image d'illustration) - Vidéo : entretien avec Gilbert Potier, directeur des opérations internationales de Médecins du monde
Le dernier bilan fait état de 3.218 morts et 6.500 blessés (Carte du Népal, image d'illustration) - Vidéo : entretien avec Gilbert Potier, directeur des opérations internationales de Médecins du monde

Eau, électricité, couvertures, nourritures… Les vivres viennent à manquer au Népal, deux jours après le violent tremblement de terre qui a fait plus de 3.200 morts à travers le pays. Depuis dimanche, des secouristes arrivent du monde entier, pour prêter main forte aux autorités sanitaires népalaises débordées par la situation. "Nous avons vu des scènes terribles de destruction, des hôpitaux qui ont été évacués et des patients soignés dehors à même le sol, des maisons et des immeubles démolis, des routes avec des crevasses béantes", raconte à l'AFP Eleanor Trinchera, coordinatrice pour l'ONG Caritas Australia.

A Katmandou, capitale du pays, des centaines de structures, dont des immeubles entiers de bureaux, se sont écroulés. Les survivants ont passé la nuit dehors, malgré le froid, de peur d'être écrasés dans les bâtiments ébranlés par la principale secousse et ses répliques. Des structures hospitalières ont également été détruites, compliquant le travail des équipes médicales sur place. Hôpitaux et morgues sont bondés, ce qui oblige les médecins à soigner les blessés dans des conditions extrêmement difficiles. Des chirurgiens doivent, par exemple, opérer dans des camps de fortune érigés sur des parkings…

L'aide internationale se mobilise

Le Népal, qui compte 28 millions d'habitants, ne possède en moyenne que 2,1 médecins et 50 lits d'hôpitaux pour 10.000 habitants, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé de 2011. Pour pallier ce manque de structures, les médecins locaux demandent l'ouverture de milliers de lits hospitaliers supplémentaires. L'électricité fait défaut et l'eau potable est rare, tout comme les réserves médicales, expliquent les associations d'aide internationale.

Munis d'équipements spéciaux et accompagnés de chiens renifleurs, les équipes humanitaires cherchent à extirper des décombres les derniers survivants. Dans toute la région - Sri Lanka, Pakistan, Japon, Corée du Sud - ainsi qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie, les autorités ont proposé leur aide, apportant nourriture, matériel médical, médicaments, eau ou encore kits d'hygiène. Venues de France, des équipes de médecins et de chirurgiens des ONG Solidarités International, Médecins du monde ou encore Médecins sans frontières sont parties dimanche de Paris et Bruxelles.

La catastrophe n'a pas touché que le Népal : l'Inde fait état de 67 morts et la Chine d'au moins 20. Selon un nouveau bilan publié par le service de gestion des catastrophes du ministère népalais de l'Intérieur, ce séisme de magnitude 7,8 est le plus meurtrier depuis 80 ans. En 1934, un tremblement de terre de magnitude 8,1 avait tué 10.700 personnes au Népal et en Inde.