L'hospitalisation à domicile peine à se développer

Chaque année en France 100.000 patients réussissent à s'évader... de l'hôpital. Ce sont les médecins, les infirmières ou les kinésithérapeutes, qui viennent les soigner chez eux. On appelle cela l'hospitalisation à domicile. Une alternative moins coûteuse, mais qui peine à se développer.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

L'hospitalisation à domicile permet d'assurer au domicile du malade des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés. Elle concerne les malades de tous âges atteints de pathologies graves, aigües ou chroniques. En 2013, les soins palliatifs à domicile restent la première activité de l'HAD, on retrouve ensuite les pansements complexes et les soins d'infirmiers pour les patients lourdement handicapés ou très dépendants.

L'objectif fixé par le ministère de la Santé pour 2018 était de parvenir à un taux de recours à l'HAD de 30-35 patients par jour et par territoire de 100.000 habitants, mais aujourd'hui, le ratio est de 18 patients pour 100.000 habitants. Insuffisant selon la présidente de la Fédération Nationale des Etablissements d'Hospitalisation à Domicile (FNEHAD) : "Aujourd'hui, l'HAD, c'est encore un nain dans le monde de l'hospitalisation puisqu'elle ne représente qu'1% des séjours hospitaliers. Cela pose un problème culturel majeur de se dire que nous n'avons peut-être plus besoin d'hôpitaux cathédrales… Il va falloir faire preuve d'un peu de courage", explique Elisabeth Hubert.

Un courage politique qui peine à se manifester. Pourtant, en ces temps de restrictions budgétaires, l'hospitalisation à domicile a le mérite de coûter trois fois moins cher qu'un séjour dans une chambre d'hôpital.